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Les solutions et les astuces essaiment

Editorial La Presse

A l’approche de l’Aïd el-Idha, censé être célébré le 6 juin prochain, essaiment sur les chaînes radio et TV et sur les réseaux sociaux et aussi dans les cafés, voire dans certaines mosquées, les Fatwas et les conseils «amicaux» sur les meilleurs moyens de ménager sa bourse et d’égorger son mouton le jour du sacrifice. Pour satisfaire à une tradition qu’il ne faudrait jamais négliger et faire le bonheur de ses enfants. 

  Sauf que ceux qui se sont imposés, à la fois, experts en fikh islamique et économistes de première souche pour dénoncer la hausse vertigineuse des prix des moutons de sacrifice et stigmatiser la cupidité des intermédiaires au point d’appeler à les jeter en prison pour «leurs manœuvres» contraires à la loi, à la morale et aussi à l’Islam oublient de mentionner les règles élémentaires. Ces règles ont, de tout temps, régi le marché des moutons de sacrifice, que les consommateurs choisissent de s’approvisionner auprès de la société «Ellouhoum» ou auprès des «rahbas» pullulant dans l’ensemble  des régions du pays.

On oublie aussi que ceux ou celles qui optent pour leurs boucheries habituelles où ils s’approvisionnent en quantités de viandes même désossées payent le prix fort de leurs choix, et le plus souvent sans broncher.

Aujourd’hui, et bien que le Mufti de la République ait tranché et clôturé le faux débat sur la possibilité de reporter ou même d’abandonner la tradition du sacrifice «pour sauver le cheptel» en refusant de publier une fatwa autorisant cette pratique, la polémique continue de plus belle et les chroniqueurs poursuivent leurs discours appelant à trouver toutes les astuces possibles. Leur stratagème consiste à contourner la législation islamique et donner aux contrevenants l’impression d’avoir sauvé la mise.

Il reste à saluer la mobilisation engagée par les autorités publiques pour fournir aux consommateurs le plus grand nombre possible de moutons de sacrifice grâce, entre autres, à l’importation d’un nombre important de bêtes de l’étranger. Toutefois, il ne faut pas ignorer que l’expérience a prouvé à certaines époques très récentes que la solution basée sur l’importation n’a pas été concluante.

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