
LA Tunisie se trouve à l’orée de la saison des grandes chaleurs, synonyme de forte consommation d’énergie, en général, et d’électricité, en particulier, avec des points d’interrogation sur la capacité des structures existantes de répondre aux besoins du pays.
Pour faire face à ces risques, de hauts responsables de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz affirment que les infrastructures et le réseau sont en mesure de répondre positivement et suffisamment à temps à la hausse de la demande durant la prochaine saison estivale.
Il est à rappeler que pour les ventes en basse tension, aux trois quarts destinées au secteur résidentiel, les statistiques basées sur la facturation bimestrielle ne permettent pas de donner une idée précise de la consommation réelle, alors que les industriels restent les plus grands consommateurs d’électricité, représentant 57 % de la demande totale des clients haute tension et moyenne tension.
Ce qui nécessite l’importation d’électricité, selon les chiffres officiels, de l’ordre de 14% d’Algérie et, à un degré moindre, de Libye des besoins locaux, même si la production n’a connu qu’une légère baisse ne dépassant pas les 2%, alors que la production d’électricité à partir des énergies renouvelables a atteint à peine 5 % du total.
En outre, la procédure annoncée de rééchelonnement des dettes et de paiement des factures pour les clients de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) devrait permettre, outre l’allègement des charges des consommateurs, l’amélioration de la situation financière de l’entreprise, sachant que les impayés s’élèvent à près de quatre millions de dinars.
D’ailleurs, on s’attend à l’augmentation du nombre de bénéficiaires du plan de remboursement des dettes accumulées, dans le sens où la société a déjà entamé le rééchelonnement desdites dettes concernant les agriculteurs, dont notamment les clients basse tension, s’étalant sur une durée maximale de sept ans, sachant que près de 75 mille agriculteurs sont concernés par cette faveur portant sur près de 150 millions de dinars.
Soulignons que le nombre de clients résidentiels touchés par le rééchelonnement des dettes impayées atteint 2,5 millions sur un total de 4,5 millions de clients, sachant que cette procédure aurait commencé à porter ses fruits avec de premiers indicateurs jugés positifs, puisque le chiffre d’affaires de la société a enregistré une légère amélioration par rapport à 2024.
Pour revenir au volet initial, les efforts doivent être conjugués pour éviter les tracasseries dues à d’éventuelles pannes ou autres coupures, dites tournantes, d’électricité qui ont des effets néfastes, plus ou moins durables, pour les ménages et leurs appareils électroménagers. A bon entendeur, salut !