Accueil A la une Mohsen Gharsi prend les rênes de l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens : une feuille de route axée sur la justice et la modernisation

Mohsen Gharsi prend les rênes de l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens : une feuille de route axée sur la justice et la modernisation

Lors d’un discours empreint de solennité, Mohsen Gharsi, nouvellement élu à la tête de l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens (OIT), a dressé un bilan sans concession des défis auxquels fait face la profession tout en esquissant les grandes lignes de son mandat. Son allocution, marquée par un engagement sans faille envers l’éthique et la défense des intérêts de la corporation, a mis en lumière plusieurs chantiers prioritaires.

Gharsi n’a pas éludé les difficultés persistantes qui minent le quotidien des ingénieurs tunisiens. Il a déploré une hémorragie continue des compétences, des rémunérations jugées indignes, une formation en stagnation et des projets nationaux qui peinent à retenir les talents. Le nouvel élu a également fustigé l’immobilisme entourant l’accord du 16 février 2021, pourtant censé acter une reconnaissance officielle des revendications de la profession. Ce texte, tout comme le statut de base des ingénieurs, demeure lettre morte malgré son importance cruciale pour des dizaines de milliers de praticiens.

Une action résolue pour sortir de l’impasse
Face à ce tableau préoccupant, Gharsi a annoncé son intention de mener une offensive tous azimuts pour débloquer les dossiers en suspens. La relance des accords gelés, à commencer par celui de février 2021, figurera au premier rang de ses priorités. Il compte également exiger des pouvoirs publics une clarification sans délai sur le sort réservé au statut de base, dont l’adoption traîne depuis des années.
L’amélioration des conditions matérielles des ingénieurs, particulièrement dans le secteur privé, constituera un autre volet essentiel de son action. Le doyen entend par ailleurs moderniser en profondeur les dispositifs de formation pour les aligner sur les standards internationaux et renforcer la place des ingénieurs dans les instances décisionnelles, que ce soit à l’échelle locale ou nationale.
Modernisation et démocratisation de l’Ordre
Conscient de la nécessité de restaurer la confiance au sein de la profession, Gharsi a annoncé une réforme ambitieuse du système électoral de l’Ordre. L’instauration d’un vote électronique sécurisé doit permettre à tous les ingénieurs, y compris ceux établis à l’étranger, de participer pleinement à la vie de leur institution. Cette mesure s’inscrit dans une volonté plus large de transparence et de démocratisation.
Parmi les projets structurants figure la création d’un bureau national dédié à l’intelligence artificielle. Cette structure, présentée comme une plateforme au service des ingénieurs, vise à positionner la profession en fer de lance de la transformation numérique tout en contribuant à la relance économique.

Un appel à l’unité et à la mobilisation

Dans une conclusion vibrante, Gharsi a lancé un appel solennel à ses pairs, les exhortant à tourner le dos aux divisions et à l’immobilisme. « Place à la dignité, place à la justice », a-t-il clamé, avant de scander son attachement indéfectible à une Tunisie où les ingénieurs pourraient enfin exercer leur art dans des conditions dignes de leur savoir-faire.

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