Accueil Sport Bizerte – Tournoi inter – quartiers : Une tradition qui se perd !

Bizerte – Tournoi inter – quartiers : Une tradition qui se perd !

Il s’agit, pourtant, d’une source facile de découvrir des talents…

La Presse —Il est de coutume, à Bizerte, d’organiser des tournois de football inter- quartiers pendant les grandes vacances. Jeunes, on passait du bon temps dans des terrains vagues où on pouvait pratiquer notre sport favori, en l’occurrence le football. Les responsables du CAB, saisissant, l’aubaine, ont pris l’habitude d’établir une liste des quartiers susceptibles de participer à ces tournois. Chaque équipe avait un représentant à sa tête. Il avait pour mission de diriger les jeunes qui étaient sous sa tutelle. Il assistait au tirage au sort, aux réunions qui fixaient l’horaire des matches, à la désignation des arbitres… 

Bref, un chef de groupe charismatique qui force le respect. Les rencontres se déroulaient soit le matin, soit l’après – midi tard, car le soleil tape fort l’été, toujours devant un public nombreux très bruyant mettant ainsi de l’ambiance. La fête quoi! À Bizerte, l’idée de ce tournoi périodique est venue de l’entraîneur des jeunes, à savoir Chedly Ouerdiane dans les  années 70 et 80, un fin connaisseur en matière de football.

Il ne manquait pratiquement aucun match pour mieux dénicher les projets de grands joueurs. A l’issue de chaque tournoi, les sélectionnés pouvaient venir s’entraîner au CAB et signaient une licence au sein du club.  

Mokrani, Gasmi, Lejdoub et les autres…

De nombreux talents ont eu une formation solide grâce à cet éducateur et formateur qui est apprécié de tous. On pense notamment à Ridha Mokrani, Khaled Gasmi, Ali Manai, les excellents gardiens de but Béchir Lejdoub, dit Founa, et Abdelkarim Zoghlami, Nejib Hafsi, feu Abderrahman Ben Hassine dit Sabourin, Mohamed Ali Bousbih, Abdeljallil Mahouachi, Ridha Gabsi, Nourreddine Guedda, puis la génération suivante composée de Salah Chellouf, feu Mondher Mokrani, Neji Dziri, Hosni Zouaoui, Ezzeddine Ben Saïd, Chokri Turki, Ali Mfarej  et la liste est encore très longue… Il est bien dommage que ces traditions aient été abandonnées au profit d’écoles en quelque sorte d’initiation, mais payantes.

Pourtant, on sait parfaitement que le talent, dans quelque sport que ce soit, ne se crée pas, ne s’invente pas, il est un don. Aujourd’hui, avec la multiplication des terrains synthétiques de particuliers, on peut très bien organiser des tournois de ce genre, mais on a l’impression que la volonté n’y est plus. Le bénévolat et  la passion ont cédé la place au «mercantilisme», ce qui n’est pas pour aider les jeunes à s’épanouir. 

Toutefois, nous ne désespérons pas de voir cette bonne vieille habitude reprendre son droit à Bizerte. Le CAB a besoin de ses quartiers, de sa banlieue et de toutes les communes du gouvernorat…

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