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Droits de douanes
L’Europe, une nouvelle fois déstabilisée  

La Presse — Donald Trump déstabilise une nouvelle fois l’Union européenne, qui va subir à partir de demain 4 juin  une surtaxe sur l’acier et l’aluminium de 50% dans le cadre des droits de douane. L’Union européenne « regrette vivement » les nouvelles taxes de Donald Trump sur l’acier et l’aluminium annoncées la semaine dernière, qui «sapent les efforts en cours pour parvenir à une solution négociée» avec les Etats-Unis, a réagi la Commission. «Si aucune solution mutuellement acceptable n’est trouvée», des « contre-mesures» européennes «prendront automatiquement effet le 14 juillet, voire plus tôt si les circonstances l’exigent ».

L’annonce de Donald Trump « ajoute une incertitude supplémentaire à l’économie mondiale et augmente les coûts pour les consommateurs et les entreprises des deux côtés de l’Atlantique», a critiqué la Commission européenne. Le président américain a annoncé que la surtaxe sur l’acier et l’aluminium passerait demain à 50%, ce qui est une nouvelle escalade dans son offensive protectionniste. 

De nouvelles discussions pourraient avoir lieu, en marge d’une réunion ministérielle à Paris de l’Ocde (Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe essentiellement des pays occidentaux). Au cours des derniers mois, l’UE avait déjà été frappée à trois reprises par des droits de douane de l’administration américaine: 25% sur l’acier et l’aluminium, annoncés mi-mars, 25% sur les automobiles, puis 20% sur tous les autres produits européens, en avril.

Cette dernière surtaxe a été suspendue jusqu’au 9 juillet par l’administration Trump pour engager une négociation. Mais des droits de douane de 10% sont encore censés s’appliquer sur la plupart des biens exportés aux Etats-Unis par les Vingt-Sept. 

Pétrole 
Huit pays de l’Opep+ ouvrent à nouveau les vannes

L’Arabie saoudite et la Russie ainsi que six autres pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui avaient commencé en avril à rouvrir les vannes du pétrole, ont annoncé une nouvelle forte hausse de production en juillet. Ils vont produire 411.000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et juin. Soit trois fois plus que ce qui était initialement prévu. Outre l’Arabie saoudite et la Russie, l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman avaient pourtant consenti ces dernières années des réductions volontaires additionnelles pour un total de 2,2 millions de barils quotidiens. En début d’année, ils avaient décidé une augmentation progressive de la production de l’or noir, mais, au printemps, ils ont décidé d’accélérer le rythme. Ce revirement a provoqué une chute des cours de l’or noir à environ 60 dollars le baril, au plus bas depuis quatre ans.

Avant la réunion de l’Opep+, les cours du pétrole avaient légèrement reculé à l’approche de la décision sur le quota de production pour juillet de huit membres de l’Opep+. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, dont c’est le dernier jour de cotation, a perdu 0,39%, à 63,90 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a lâché 0,25%, à 60,79 dollars. Le marché s’attendait déjà à ce que Ryad, Moscou et les six autres membres de l’Opep+ augmentent de 411.000 barils quotidiens leur production en juillet. En ouvrant les vannes, Ryad, dont la voix compte le plus au sein de l’Opep+, mettrait en fait la pression sur les membres dépassant leurs quotas, en faisant par cette stratégie chuter les prix. D’autres raisons sont également évoquées pour expliquer cette hausse importante de la production, comme une demande de pétrole, qui augmente fortement en été au Moyen-Orient ou encore la pression mise par Donald Trump sur l’Opep en janvier afin de faire baisser les cours du pétrole pour lutter contre l’inflation.

RCM OCDE 2025
Prospérité résiliente, inclusive et durable

La Réunion du Conseil de l’Ocde se tiendra aujourd’hui 3 et demain 4 juin à Paris. Dans un contexte économique général difficile, les échanges, les investissements et l’innovation resteront des piliers de la prospérité. La coopération internationale peut mieux servir les populations si les pays optimisent les transformations structurelles en cours de leurs économies et de  sociétés — notamment l’apparition de nouvelles technologies numériques — afin d’élaborer des politiques innovantes et centrées sur l’humain pour une vie meilleure. L’Ocde ne saurait être mieux placée pour soutenir ces efforts. 

Lors de la RCM de 2025, qui aura pour thème « Ouvrir la voie à une prospérité résiliente, inclusive et durable grâce à des échanges, des investissements et une innovation fondés sur des règles », les membres de l’Ocde s’entretiendront à haut niveau, y compris avec des pays partenaires non-membres, des priorités de la coopération internationale en matière d’action publique. Il s’agit de renforcer activement l’ouverture des marchés et le système commercial international fondé sur des règles, mettre l’économie numérique au service de la croissance aux fins d’une prospérité partagée et bâtir une croissance économique durable et inclusive grâce à des politiques innovantes. La RCM de cette année sera l’occasion de débattre du renforcement de la coopération régionale et du partage des connaissances, notamment grâce à des effets de synergie entre les programmes régionaux, en particulier dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes.           .

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