
L’ancien ministre du Commerce et expert économique, Mohsen Hassan, a exprimé ce mardi de vives inquiétudes face à l’augmentation de la masse monétaire en espèces, qui a dépassé pour la deuxième fois consécutive le seuil des 24 milliards de dinars en 2025, un record qualifié d’alarmant.
Lors de son passage sur Jawhara FM, Hassan a affirmé que ce recours massif à l’argent liquide, au détriment des moyens de paiement modernes, alimente directement l’économie parallèle.
Selon lui, plusieurs facteurs expliquent cette hausse : l’entrée en vigueur du nouveau cadre législatif encadrant les chèques, qui a fortement dissuadé leur utilisation et la demande accrue de liquidités pendant les périodes festives ou sociales, comme les mariages ou les fêtes religieuses, dont l’Aïd al-Adha.
Mohsen Hassan a aussi souligné que cette situation constitue un indicateur très négatif de l’efficacité des politiques financières et monétaires en Tunisie. Il a appelé à une réduction de la circulation du cash, en favorisant l’usage des moyens de paiement électroniques, notamment via une mobilisation du système bancaire, financier et monétaire pour encourager cette transition.
Enfin, il a exhorté les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour freiner l’expansion du marché parallèle, qui s’est renforcé, selon lui, à la faveur du nouveau régime encadrant les chèques et des besoins temporaires en liquidités.