
Les tensions croissantes dans le commerce mondial exercent une pression sur les marchés du travail à travers le monde, a indiqué lundi le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert Houngbo, lors de l’ouverture de la 113ᵉ Conférence internationale du travail à Genève.
M. Houngbo a rappelé que les prévisions mondiales en matière d’emploi pour 2025 ont été revues à la baisse, se référant au dernier rapport de l’OIT sur les perspectives sociales et de l’emploi dans le monde.
Selon ce rapport, le nombre de nouveaux emplois attendus pour 2025 a été révisé à 53 millions, soit sept millions de moins que les prévisions publiées en octobre dernier. Cette révision s’explique principalement par le ralentissement de la croissance économique mondiale dans un contexte de tensions commerciales persistantes.
Le directeur général a également mis en lumière l’impact croissant de l’intelligence artificielle sur les marchés du travail. Il a souligné que les professions hautement numérisées — comme les médias, le développement de logiciels ou encore la finance — sont de plus en plus exposées à des risques, tandis que les emplois impliquant des tâches manuelles répétitives deviennent particulièrement vulnérables.
La Conférence internationale du travail se poursuivra jusqu’au 13 juin. Les délégués des 187 États membres de l’OIT y aborderont des sujets cruciaux tels que la prévention des risques biologiques, la promotion du travail décent, ainsi que les amendements proposés à la Convention du travail maritime.