
Sa technique distinctive se manifeste dans une collection captivante de portraits intimes et de nus, reflétant sa capacité à dévoiler l’esprit humain avec sensibilité et subtilité.
La Presse — Jeune et talentueuse artiste plasticienne, Fela kefi évoluait de l’Ecole des Beaux Arts de Tunis à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Elle avait pour maîtres les plus grands, Safia Farhat, Pierre Gautier Delaye, Abdelaziz Gorgi, Bruno ou André Mercier.
Adoubée par le cercle de l’Ecole de Tunis, elle s’initia à la céramique sous la houlette de Abdelaziz Gorgi qui lui permit d’accéder à son atelier.
Son jeune parcours fut parsemé de consécrations multiples : prix d’excellence du président de la république, première mention de l’Ecole des métiers d’art à Paris, premier prix du Salon tunisien, premier prix à l’exposition des Beaux- Arts tunisiens, ainsi que de nombreuses autres distinctions.
Et puis Fela Kefi disparut du paysage artistique tunisien. Elle évoluait, on le savait, dans d’autres horizons, se formait à de nouvelles techniques, tentait de belles expériences.
On retrouva sa trace au Gabon, à Vienne, à Abou Dhabi, aux Caraïbes, à la Grande Chaumière à Paris.
Elle expose au Festival des arts nègres à Dakar, mais aussi au Moma de New York, à la Wallach Art Gallery de l’université de Columbia.
Aujourd’hui, Fela revient en Tunisie s’ancrer à ses racines. Et si elle continue à sillonner le monde, c’est ici, dans une maison discrète, au fond d’une impasse de La Marsa, qu’elle souhaite se retrouver.
Elle y réunit ses œuvres, anciennes et contemporaines, tableaux et céramiques, les classe, les organise, retrouve souvenirs oubliés, œuvres qu’elle croyait perdues. Elle renoue les fils interrompus d’une longue histoire et se propose d’en entamer une nouvelle.
D’elle, de sa pratique, on écrit :
« Sa technique distinctive se manifeste dans une collection captivante de portraits intimes et de nus, reflétant sa capacité à dévoiler l’esprit humain avec sensibilité et subtilité. Chaque coup de pinceau revêt une dimension délibérée capturant l’essence de ses sujets qui transcende la simple représentation».
Jessica Gerschultz lui consacre un portrait dans son ouvrage sur les arts décoratifs de l’école tunisienne.
Et si on lui demandait si elle pensait exposer à Tunis, Fela ne dirait pas non !!!