Accueil A la une Transformation de l’Afrique : Quand Saïed plaide pour une Afrique nouvelle

Transformation de l’Afrique : Quand Saïed plaide pour une Afrique nouvelle

L’Afrique, malgré des progrès évidents et une croissance de plus en plus soutenue, continue à souffrir. En témoignent des taux de pauvreté et de famine encore assez élevés, des déséquilibres importants entre pays, une production toujours incapable de tourner à plein régime…Pourtant, notre continent dispose d’un potentiel naturel exceptionnel qui lui aurait permis de prétendre légitimement à un statut international beaucoup plus imposant.

La Presse — Le continent africain n’arrive toujours pas à capitaliser, au mieux, son potentiel, ce qui se traduit, au concret, par un manque à gagner conséquent et une situation toujours fragile.

Et c’est certainement un tel gâchis qui semble révolter les principaux décideurs africains qui exigent une rupture, intelligente bien entendu, avec le passé et une remise rapide du continent sur les bons rails.

C’est d’ailleurs dans cette même logique que le Président de la République Kaïs Saïed a appelé, lors d’un entretien téléphonique, le 27 mai dernier, avec le Président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, à la nécessité « de bâtir une Afrique nouvelle », car, il est temps aujourd’hui de « mettre un terme au pillage » étranger des biens du continent. Cette mise à terme aiderait à réinstaurer rapidement les contours d’une « Afrique souveraine, solidaire et prospère». 

Il s’agit là d’une nette volonté de réinventer l’Afrique et de transformer sa physionomie dans le sens d’un continent responsable, conscient de l’importance de ses atouts et déterminé à relever les enjeux économiques de la prochaine étape.

Autant d’objectifs tout à fait légitimes pour peu que l’Afrique réussisse à mettre en place « les structures socioéconomiques appropriées, élaborer les politiques adéquates et mobiliser les ressources humaines nécessaires à la capitalisation du potentiel naturel disponible et la maximalisation de sa rentabilité ».

Un engagement collectif intelligent

Toutefois, atteindre de tels objectifs n’est pas de tout repos. Bien au contraire, leur concrétisation nécessite, en plus de cette prise de conscience, un engagement collectif unifié, une harmonisation intelligente des démarches et une bonne synchronisation des actions et autres programmes à entreprendre. Des dispositions incontournables surtout que le destin reste toujours le même.

En plus de cette action commune, la réinstauration d’une nouvelle Afrique « prospère et solidaire » devrait reposer sur certains axes que tous les observateurs qualifient de stratégiques.

On pense surtout, comme on l’a déjà soulevé, à la transformation de l’architecture financière internationale qui ne cesse, depuis longtemps, de pénaliser sérieusement les différentes économies africaines, car inéquitable et peu adaptée à leur réel. 

Aujourd’hui, comme le soutiennent les décideurs africains « l’Afrique ne devrait plus être mise à l’écart et devrait, par conséquent, bénéficier d’un partage équitable et raisonnable des injections financières internationales. Un partage indispensable à la garantie d’une économie africaine « compétitive, globale et durable ».

Une orientation bien conforme aux engagements du nouveau président de la Banque africaine de développement, le Mauritanien Sidi Ould Tah, qui fait du renforcement des institutions financières régionales et de l’affirmation de l’indépendance financière du continent sur les marchés mondiaux, des priorités stratégiques. 

En plus de cette question financière, les nouvelles exigences du continent africain doivent tenir compte d’une économie productive, rentable et durable. Des enjeux qui reposent, eux-mêmes, sur l’accélération du processus de digitalisation économique, la modernisation du processus de production et l’élargissement des chaînes de valeur. A ce stade, l’on estime que la maîtrise de l’intelligence artificielle, IA, pourrait constituer un élément essentiel à la survie des économies africaines.

D’ailleurs, lors de la tenue à Kigali au Rwanda, les 3 et 4 mai dernier, du Sommet mondial de l’IA en Afrique, toute l’assistance a donné sa pleine mesure à cette orientation stratégique qui pourrait faire profiter l’économie africaine, une fois bien gérée, d’environ 2900 milliards de dollars, d’ici 2030.

Il est clair que le décollage économique de l’Afrique est tout à fait possible. Il suffit seulement de savoir tirer profit des différentes pistes disponibles.

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