
Pendant six mercredis consécutifs, du 11 juin au 16 juillet 2025, le jardin du Goethe-Institut se transformera en salle de projection à ciel ouvert, où cinéphiles et curieux pourront (re)découvrir des chefs-d’œuvre du 7e art. Les films, tous muets et accompagnés d’intertitres en anglais, seront projetés à 21h00. L’entrée est libre et gratuite.
La Presse — Le Goethe-Institut Tunis donne le coup d’envoi de la quatrième édition de Ciné-Jnina, son rendez-vous cinématographique estival, avec une programmation exceptionnelle dédiée au cinéma de la République de Weimar (1918–1933). Véritable âge d’or du cinéma muet allemand, cette période marquée par l’expressionnisme, l’avant-gardisme et le réalisme social est aujourd’hui encore saluée pour sa créativité audacieuse et sa portée symbolique.
Pendant six mercredis consécutifs, du 11 juin au 16 juillet 2025, le jardin du Goethe-Institut se transformera en salle de projection à ciel ouvert, où cinéphiles et curieux pourront (re)découvrir des chefs-d’œuvre du 7e art. Les films, tous muets et accompagnés d’intertitres en anglais, seront projetés à 21h00. L’entrée est libre et gratuite.

Cette rétrospective commence le 11 juin avec «Le Cabinet du Dr. Caligari“ (1920) de Robert Wiene, film emblématique de l’expressionnisme allemand. Dans une mise en scène visuellement saisissante, un hypnotiseur manipulateur et un somnambule criminel plongent le spectateur dans une spirale inquiétante.
Le 18 juin, place au mélodrame avec «Der letzte Mann» (1924) de F.W. Murnau. Ce chef-d’œuvre met en lumière l’effondrement d’un homme privé de sa dignité sociale, porté par le jeu poignant d’Emil Jannings et une caméra d’une modernité stupéfiante.
Le 25 juin, c’est «M – Le Maudit»(1931) de Fritz Lang qui captivera le public. Dans cette œuvre sombre, un tueur d’enfants terrorise une ville, déclenchant une chasse à l’homme aussi haletante que dérangeante. Premier film sonore du réalisateur, «M» explore brillamment les mécanismes de la justice et de la culpabilité.
Le 2 juillet, les spectateurs retrouveront Lulu, héroïne fatale de «La Boîte de Pandore» (1929) de G.W. Pabst. Entre sensualité, destin tragique et critique sociale, le film bouscule les normes de son temps par une mise en scène audacieuse et des personnages complexes.

Le 9 juillet, retour au fantastique avec «Les Mains d’Orlac» (1924) de Robert Wiene, où un pianiste greffé commence à croire que ses nouvelles mains, celles d’un assassin, le poussent au crime. Ce thriller psychologique explore les frontières floues entre science, folie et surnaturel.
Enfin, le cycle se clôt le 16 juillet avec «La Rue» (1923) de Karl Grune, drame expressionniste qui dépeint la tentation urbaine et les désillusions de la vie moderne, à travers le parcours initiatique d’un homme ordinaire.
Avec Ciné-Jnina, le Goethe-Institut Tunis offre bien plus qu’une simple projection de films anciens. Il propose une immersion dans une époque où le cinéma, encore muet, inventait un langage visuel universel, d’une richesse et d’une audace rarement égalées. Chaque œuvre projetée témoigne de la puissance artistique de la République de Weimar, dont l’héritage résonne encore dans le cinéma contemporain. Une programmation à ne pas manquer pour tous les amoureux de l’image, de l’histoire et de l’émotion.
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