
Pour le moment, et dans l’attente de la fin des rites du pèlerinage, on ne déplore que deux décès suite à mort naturelle du côté de nos pèlerins.
La Presse — Contrairement à l’année dernière, le grand pèlerinage se déroule actuellement dans les meilleures conditions. Le coup d’envoi officiel de la saison du Hajj 2025 en Tunisie a été donné le 18 mai 2025 avec le départ des deux premiers vols à destination des lieux saints. Pour cette année, notre pays a bénéficié d’un quota de 10.890 pèlerins (10.982 en 2024) et les frais pour le pèlerinage ont été fixés à 20.700 dinars (19.970 dinars pour l’année 2024).
En 2024, le nombre de décès de pèlerins tunisiens pendant les rites du Hajj 2024 s’est élevé au moins à 62. Un chiffre sans précédent et jamais enregistré dans le passé. Le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger avait précisé en ce temps-là que plus de 30 d’entre eux étaient venus par leurs propres moyens, avec des visas touristiques ou des visas Omra. Conséquence de ce drame, le président Kaïs Saïed avait démis de ses fonctions le ministre des Affaires religieuses, Ibrahim Chaïbi.
Au total, 1 301 décès ont été enregistrés en 2024, dont plus de 80 % concernaient des personnes non autorisées à accomplir le Hajj, et qui n’avaient donc pas d’abri pour se reposer, selon S.P.A. l’agence de presse saoudienne. La chaleur extrême ayant marqué cette édition du Hajj a été un facteur déterminant dans l’augmentation du nombre de décès.
Satisfaction de nos pèlerins
Pour le moment, et dans l’attente de la fin des rites du pèlerinage, on ne déplore que deux décès d’une mort naturelle du côté de nos pèlerins, confirme à La Presse Najet Hammami, attachée de presse et responsable de la communication au ministère des Affaires religieuses. « Cette année, toutes les conditions favorables au pèlerinage de 2025 étaient bel et bien réunies », ajoute-t-elle.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires religieuses avait informé que les pèlerins tunisiens avaient passé la nuit du mercredi dernier à se recueillir à Arafat. En effectuant une visite sur ce haut lieu de pèlerinage, le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Bouhali, a veillé à ce que les conditions des pèlerins soient optimales. Il a rappelé à cet égard l’importance de suivre les consignes de sécurité saoudiennes, notamment en évitant de sortir aux heures les plus chaudes de la journée pour se protéger des coups de chaleur. Les pèlerins ont exprimé leur satisfaction quant à l’organisation générale et à la disponibilité des ressources essentielles comme l’eau, les boissons et la nourriture. Ils ont également fait preuve de compréhension face à la réduction du nombre d’encadrants et de guides, conformément aux mesures saoudiennes.
Le ministre a supervisé avec succès l’ascension des pèlerins vers les tentes au Mont Arafat, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. Le bureau des pèlerins tunisiens a mis à leur disposition 233 bus neufs, climatisés et équipés de tout le nécessaire, afin de les accompagner jusqu’à Mina après leur séjour à Arafat. Cette organisation minutieuse témoigne de l’engagement des autorités tunisiennes à assurer un pèlerinage sûr et serein pour leurs citoyens, selon le communiqué du ministère des Affaires religieuses.
Baisse du nombre total des pèlerins accompagnée de mesures préventives
De son côté, l’Arabie saoudite a renforcé, cette année, ses dispositifs de sécurité et mis en place de nouvelles infrastructures. D’autant qu’en 2024, le Hajj avait été marqué par un grand nombre de décès. Cette année encore, les autorités saoudiennes avaient redouté une chaleur pouvant atteindre 50 °C, alors que près de 1,6 million de fidèles du monde entier étaient attendus dans le Royaume.
Pour mieux protéger les pèlerins face à la chaleur, les autorités saoudiennes ont étendu les zones couvertes de 50 000 m², planté 10 000 arbres pour créer de l’ombre, installé 400 points d’eau fraîche et déployé des milliers de brumisateurs. Des drones ont été utilisés pour optimiser les flux. La sécurité est le maître mot qui a prévalu cette année en vue d’éviter une nouvelle version tragique du Hajj.
En avril 2025, l’Arabie saoudite a pris la décision de suspendre l’émission de visas de courte durée pour 14 pays. Les autorités ont expliqué que cette mesure s’inscrit dans le cadre de leurs efforts pour réguler les flux et réduire le nombre de pèlerins non enregistrés, qui rencontrent des difficultés à accéder aux infrastructures de base, comme les hébergements climatisés. Cette décision vise à améliorer l’expérience des pèlerins et à garantir la fourniture des services nécessaires de manière organisée et efficace.
Selon les autorités saoudiennes, le nombre total de pèlerins a atteint 1 833 164, provenant de plus de 200 pays pour l’année 1445 de l’Hégire (2024). Parmi eux, 221 854 étaient des résidents saoudiens. Cependant, pour cette année, le nombre de pèlerins, sécurité oblige, a diminué par rapport à l’année précédente, s’établissant à 1 673 230, dont 166 540 résidents saoudiens.