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Un tournant pour l’industrie automobile marocaine
Baisse de 7,8 % des exportations au premier trimestre 2025 

Au premier trimestre 2025, le secteur automobile marocain a connu un coup d’arrêt, enregistrant sa première baisse trimestrielle depuis la pandémie de 2020, avec une chute des exportations de 7,8 %. Ce recul met en lumière plusieurs défis majeurs auxquels cette industrie stratégique doit faire face pour préserver son dynamisme.

L’une des causes principales est la baisse de la demande en Europe, marché principal pour les véhicules produits au Maroc. Les incertitudes économiques dans cette région entraînent une diminution des achats, impactant directement les volumes exportés depuis le royaume. Cette situation illustre la forte dépendance du secteur automobile marocain aux évolutions du marché européen.

Par ailleurs, la transition vers les véhicules électriques pèse également sur la performance du secteur. Le passage à des technologies plus écologiques demande d’importants investissements et une adaptation rapide des capacités industrielles et des compétences locales. Si le Maroc a déjà amorcé cette transformation, il doit intensifier ses efforts pour répondre à cette évolution globale du marché automobile.

Ainsi, des ajustements industriels en cours, tels que la réorganisation des chaînes de production et la recherche d’une meilleure efficacité contribuent aussi à cette baisse temporaire. Ces mesures, bien que nécessaires pour renforcer la compétitivité à long terme, affectent momentanément les volumes de production et d’exportation. Ainsi, la baisse de 7,8 % des exportations automobiles marocaines, au début de l’année 2025, reflète une conjonction de facteurs : un marché européen atone, une transition technologique exigeante et des restructurations industrielles. Pour retrouver sa trajectoire de croissance, le secteur devra s’adapter rapidement à ces nouveaux enjeux et poursuivre sa montée en gamme.

Réformes d’urgence dans le secteur bancaire algérien
La Banque d’Algérie dévoile un plan de sauvetage face à la crise financière

Confrontée à une crise bancaire sans précédent, la Banque d’Algérie a pris des mesures d’urgence pour tenter de stabiliser un secteur financier fragilisé par un contexte économique tendu. Ces nouvelles directives, annoncées début juin 2025, visent à renforcer la solidité des établissements bancaires, tout en rétablissant la confiance des investisseurs et des déposants. Parmi les principales mesures, on note le relèvement du ratio de liquidité obligatoire, destiné à assurer une meilleure couverture des engagements à court terme. 

Les banques devront également renforcer leurs fonds propres, à travers une recapitalisation progressive exigée sur les six prochains mois. Par ailleurs, la Banque d’Algérie impose désormais un encadrement plus strict des crédits octroyés, avec une priorité accordée aux secteurs productifs et à l’investissement, afin de limiter les risques de surendettement.

Ces décisions interviennent dans un contexte marqué par une baisse des revenus pétroliers, une inflation persistante et un accès limité aux financements extérieurs. Autant de facteurs qui ont mis à rude épreuve la trésorerie des banques algériennes. Si les autorités monétaires assurent que ces réformes sont indispensables pour prévenir une défaillance systémique, certains analystes alertent déjà sur les effets potentiellement restrictifs de ces mesures sur le crédit et la croissance.

Reste à voir si ce plan de redressement permettra au secteur bancaire algérien de regagner en stabilité, tout en soutenant une relance économique encore incertaine. Dans tous les cas, cette réforme marque un tournant pour le système financier du pays.

Tensions sur les marchés mondiaux-Matières premières
Seuls les métaux précieux résistent

En avril 2025, les marchés des matières premières ont connu une baisse significative, poursuivant le repli amorcé en mars. Selon la dernière note de conjoncture publiée par la Direction des études et des prévisions financières, l’indice synthétique de la Banque mondiale a reculé de 5,7 %, après une contraction de 3,6 % en mars. Sur les quatre premiers mois de l’année, la variation annuelle affiche désormais une baisse de 3 %, confirmant un retournement de tendance marqué.

Ce repli généralisé s’explique par deux facteurs principaux. D’une part, une amélioration des conditions d’offre, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture, a contribué à détendre les prix. L’augmentation des niveaux de production, conjuguée à une meilleure logistique post-Covid, a permis de stabiliser les approvisionnements. 

D’autre part, des incertitudes croissantes pèsent sur la demande mondiale. Le ralentissement de la croissance économique dans plusieurs grandes économies et la persistance de tensions commerciales internationales — notamment entre la Chine, les Etats-Unis et l’Union européenne — alimentent les craintes d’un affaiblissement de la consommation globale.

Seule exception notable à cette tendance baissière : les métaux précieux. Portés par leur statut de valeurs refuges en période d’instabilité, l’or et l’argent ont enregistré une progression de leurs cours. Les investisseurs, face à un climat économique incertain, privilégient ces actifs jugés plus sûrs. Cette évolution contraste avec la volatilité qui affecte l’ensemble des autres segments de matières premières et reflète les préoccupations croissantes quant à la santé de l’économie mondiale en 2025.

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