Accueil International Nationalité, travail : les Italiens boudent le référendum sur les droits sociaux

Nationalité, travail : les Italiens boudent le référendum sur les droits sociaux

Un référendum visant à assouplir les lois sur la naturalisation et à renforcer les règles de protection de l’emploi en Italie a échoué en raison d’une faible participation, ont rapporté lundi les médias locaux.

Moins de 30 % des électeurs se sont rendus aux urnes dimanche et lundi, alors qu’un taux de participation supérieur à 50 % était nécessaire pour valider le scrutin, selon les résultats partiels.

Le gouvernement italien, fermement opposé à ce référendum, avait appelé à l’abstention afin de faire invalider ce vote. Le scrutin, soutenu par des ONG et plusieurs partis d’opposition, proposait notamment de réduire de dix à cinq ans la durée de résidence requise pour qu’un ressortissant non européen puisse obtenir la nationalité italienne.

Bien que l’initiative ait recueilli plus de 500 000 signatures en septembre dernier — comme l’exige la loi — la présidente du Conseil des ministres, Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI), et ses alliés politiques avaient incité leurs électeurs à boycotter le référendum.
“Nous sommes l’une des nations européennes qui procèdent au plus grand nombre de naturalisations”, avait déclaré la cheffe du gouvernement, jugeant que la législation actuelle en matière de nationalité est “excellente” et “très ouverte”.

Par ailleurs, Rome avait restreint en mars dernier l’accès à la naturalisation par filiation, la limitant aux étrangers ayant des parents ou grands-parents italiens.

Outre la question de la nationalité, le référendum proposait également l’abolition de quatre lois ayant libéralisé le marché du travail. La confédération syndicale CGIL, porteuse de cette proposition, souhaitait rétablir certaines protections contre les contrats précaires, les licenciements abusifs et les risques professionnels, supprimées ces dernières années.

Cet échec représente un revers pour les partis d’opposition de gauche et les syndicats, tandis que le gouvernement de droite dirigé par Giorgia Meloni en sort politiquement renforcé.

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