Lors d’une audition devant la Commission des secteurs productifs du Conseil national des régions et districts, les représentants de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL) ont alerté sur la gravité de l’érosion marine qui menace aujourd’hui une grande partie des côtes tunisiennes.
Selon leur exposé, environ 10 % des zones côtières menacées ont déjà bénéficié de mesures de protection, avec un objectif fixé à 15 % d’ici 2030. Ils ont insisté sur la nécessité d’investissements conséquents et d’un entretien régulier pour assurer l’efficacité de ces protections, précisant que la majorité de ces projets est financée par des aides internationales.
Mohamed Ali Turki, directeur technique de l’Agence, a présenté un bilan détaillé du programme de lutte contre l’érosion marine, soulignant les principales réalisations du nord au sud du pays. Ces interventions comprennent la construction d’ouvrages rocheux de protection tels que des brise-lames immergés, des épis rocheux et des digues, ainsi que des opérations d’alimentation artificielle des plages en sable.
Les zones concernées ont enregistré une amélioration notable de leur environnement, accompagnée d’un regain d’activités touristiques et économiques, contribuant ainsi au développement local.
L’Agence travaille également sur une nouvelle approche innovante visant à exploiter les dépôts sableux sous-marins pour la recharge des plages, en remplacement du sable extrait des carrières terrestres. Cette méthode, plus efficace et moins coûteuse, fait actuellement l’objet d’une étude d’impact environnemental pour obtenir les autorisations nécessaires.
Trois zones marines potentielles ont été identifiées pour l’extraction de ce sable sous-marin, renforçant ainsi la stratégie tunisienne de préservation de son littoral.
