
Dans une déclaration à l’émission « Le Mag Express », Wajih Dhakar, Président de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins, a confirmé ce mardi 10 juin 2025, que le dossier des médecins travaillant lors des gardes sans rémunération, ou au mieux pour des sommes allant de un à trois dinars de l’heure, reste un point de discorde. À cela s’ajoute la question des salaires mensuels bas, qui reste à ce jour sans solution concrète.
Dhakkar a affirmé la poursuite de la mobilisation des jeunes médecins, dans l’attente de la levée de ces obstacles afin d’éviter aux établissements hospitaliers une grève générale de 5 jours à partir du 12 juin 2025, et un boycott des stages à partir du 1er juillet 2025.
Il est à noter que l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins avait appelé l’ensemble des médecins résidents, des internes et des étudiants en médecine sur tout le territoire de la République, à une grève générale du travail et de toutes les activités hospitalières et universitaires, les 12, 13, 16, 17 et 18 juin 2025, à l’exception des gardes et des services d’urgence, et avec un boycott de l’examen des centres de stages pour les médecins résidents.
Selon un communiqué publié par l’Organisation des Jeunes Médecins, daté du lundi 2 juin 2025, cette grève intervient en raison de « l’absence de solutions concernant plusieurs points ». L’organisation a exigé « l’application immédiate de la loi et la fixation de délais clairs pour l’annulation du service civil obligatoire, en particulier face à l’augmentation du nombre de médecins sous contrats de travail dans les zones prioritaires ». Elle a également appelé à l’amélioration des conditions matérielles des jeunes médecins, à travers l’augmentation de la prime de résidence et de stage en médecine, l’octroi d’une prime de risque d’infection, ainsi que le paiement de tous les arriérés financiers relatifs aux gardes, avec une augmentation de leur valeur en adéquation avec la valeur scientifique et l’effort fourni par les jeunes médecins, selon leur communiqué.