Accueil A la une Sauvegarde des entreprises publiques : Les fautifs n’échapperont pas à la justice

Sauvegarde des entreprises publiques : Les fautifs n’échapperont pas à la justice

La nouveauté dans la dynamique de réforme des entreprises publiques dans le sens de leur sauvegarde à tout prix réside dans l’annonce selon laquelle les responsables qui ont contribué aux crises qu’elles vivent bien avant la révolution seront poursuivis devant la justice pour leurs méfaits.

La Presse Quand les rétifs s’entêtent à comprendre ce qu’ils veulent saisir et s’évertuent à répandre sur la plus large échelle possible ce qu’ils considèrent comme des vérités absolues en contradiction avec la logique et l’évidence, les esprits sont lézardés et les Tunisiens auxquels personne n’exige qu’ils soient des experts en fake news nagent dans l’expectative et le désarroi.

Plus grave encore, beaucoup parmi les consommateurs de fake news se donnent la mission d’éclairer la lanterne de leurs concitoyens qui ne comprennent  pas facilement les petites phrases des blogueurs et ne veulent ou n’ont pas les moyens de vérifier la véracité de ce qui leur est servi à longueur de journée et sur un petit clic sur leurs portables dont la charge n’est jamais consommée.

Et ces consommateurs, pour meubler leurs soirées ou leurs après-midi au café du quartier, s’offrent eux aussi l’opportunité de faire profiter leurs amis des confidences et des secrets qu’ils prétendent avoir recueillis auprès des hautes sphères de l’Etat, voire au sein du palais de Carthage.

Ainsi se réveille-t-on chaque matin sur une nouveauté comme par exemple la création d’un impôt spécial sur tout logement possédé en Tunisie, outre la taxe de location au profit de la municipalité prévue et rédigée noir sur blanc sur n’importe quel contrat de location qu’on a coutume d’acquérir auprès du drugstore du coin.

Sauf que ce genre de papotage ne se limite pas aux événements de conjoncture comme par exemple la campagne de retour des Tunisiens à l’étranger pour passer leurs vacances estivales ou aussi la campagne qu’on a annoncée contre les éleveurs de moutons dans les espaces aménagés à l’occasion de l’Aïd El Idha en les menaçant de se voir allégés de leurs portefeuilles garnis de milliers de dinars accumulés en vendant leurs moutons, sous le prétexte qu’il est interdit légalement à n’importe quel citoyen de porter sur lui un montant équivalent, en liquide, à cinq mille dinars.

Il se trouve, maintenant, malheureusement que ce sont les discours du Président de la République et ses directives à chacune de ses rencontres avec la Cheffe du gouvernement, des ministres et des chefs d’entreprises publiques qui sont l’objet d’interprétations fausses soit intentionnellement, soit par hasard.

Ainsi, l’idée répandue jusqu’ici selon laquelle les entreprises publiques ne seront jamais vendues ou même ouvertes à un partenaire étranger est à revoir. Dans la mesure où, outre la sauvegarde de l’entreprise elle-même, désormais ceux qui sont à l’origine des crises dans lesquelles pataugent ces entreprises depuis les années 2000, c’est-à-dire bien avant la révolution de la liberté et de la dignité, seront poursuivis devant la justice pour leurs méfaits.

Et le principe de la prescription, c’est-à-dire celui de voir les contrevenants échapper aux poursuites judiciaires au cas où leurs responsabilités seraient prouvées n’est plus de mise. Tout simplement parce que toutes les erreurs doivent être identifiées et leurs auteurs doivent payer.

Le Président de la République a insisté lors de sa rencontre avec la Cheffe du gouvernement, mercredi dernier, sur l’impératif de recadrer le débat sur la sauvegarde des entreprises publiques dans le sens de leur donner les moyens de retrouver leur éclat d’antan, d’une part, et de voir les fautifs rendre des comptes, d’autre part.

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