
L’Association de sauvegarde de la ville de Monastir a condamné les atteintes répétées au mur historique de la ville, particulièrement l’incident survenu le jour de l’Aïd al-Adha. Elle a appelé à une intervention urgente pour protéger le mur et tous les monuments archéologiques de la région.
Jaleleddine Bouslama, Président de l’Association de sauvegarde de la ville de Monastir, a déclaré mardi à l’agence TAP que parmi les atteintes enregistrées, un résident a égorgé un mouton sur le mur le jour de l’Aïd al-Adha. Le sang s’est écoulé par les tuyaux d’évacuation des eaux de pluie sur le mur et le trottoir utilisé par les passants, un événement qu’il a qualifié de « sans précédent ».
L’association dénonce fermement cet incident et demande aux autorités compétentes de poursuivre la personne qui a agressé le mur historique. Elle appelle également les citoyens à la nécessité de le préserver.
Bouslama a expliqué que certains citoyens ont érigé des constructions anarchiques à plusieurs étages derrière le mur, dépassant sa hauteur et défigurant ainsi son aspect. Il s’est interrogé sur la raison pour laquelle ces citoyens ont obtenu des permis de construire et sur la raison de telles infractions uniquement à Monastir, alors que les habitants d’autres villes comme Sousse et Kairouan préservent l’identité et l’état de la muraille.
Il a estimé que les monuments archéologiques de Monastir souffrent d’une « négligence totale », notant que le mur historique a besoin d’une intervention urgente pour sa restauration, ainsi qu’une partie du Ribat de Monastir et du dôme du mausolée de Sidi Mansour, qui est « menacé d’effondrement ». Il a rappelé que l’association avait contacté les autorités concernées, mais n’avait suscité aucune réaction.