
Depuis la soirée du vendredi 13 juin, la Caravane Soumoud, composée de 1500 participants engagés dans une mission humanitaire vers la frontière libyo-égyptienne, subit un blocus sévère des autorités de l’Est libyen. Ce blocus, qui interdit l’accès à la nourriture, l’eau, aux médicaments ainsi que la coupure des réseaux téléphoniques et Internet, plonge les membres de la caravane dans une situation critique proche de la famine.
Malgré des négociations menées la veille entre des représentants du comité d’organisation (délégations tunisienne, algérienne et mauritanienne) et des responsables libyens, la situation s’est aggravée sur le terrain. Les forces de sécurité ont empêché les livraisons de vivres et divisé la caravane en plusieurs groupes isolés.
Par ailleurs, plusieurs membres du deuxième groupe de la caravane ont été arrêtés dans la nuit du 13 au 14 juin, notamment des créateurs de contenu, sous prétexte de diffusion de vidéos jugées offensantes envers les autorités de Benghazi. Parmi les personnes détenues figurent :
Bilel Wartani (Algérie)
Alaa Ben Amara (Tunisie)
Zidan (Algérie, nom complet inconnu)
Abdelrazak Hammad (Libye)
La Caravane Soumoud exige la levée immédiate du blocus alimentaire, la réouverture des communications et la libération sans condition des personnes arrêtées. Elle réaffirme son engagement à poursuivre sa route vers Rafah afin de contribuer à la fin du blocus et du génocide à Gaza.