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Dettes abyssales du CSS : Péril en la demeure

Le temps est à la réconciliation et à l’union sacrée au sein de la famille élargie du CSS afin de surmonter les difficultés financières et effacer l’ardoise des dettes qui mettent en péril le club. 

La Presse — Au Club Sportif Sfaxien, le feu est passé au rouge. Le temps passe vite et les efforts entrepris pour sortir de la crise sont très en deçà des calculs et des espoirs. L’engagement des hommes d’affaires dans la campagne de collecte de fonds «Fidèles à la Citadelle», sur lequel on a beaucoup tablé au départ, a été jusqu’ici assez timide et insuffisant et n’a rapporté que quelques centaines de millions.

Le Comité directeur provisoire du CSS, encore en fonction jusqu’à la décision finale du haut comité de soutien qui sera annoncée dimanche, a rectifié le tir et changé de cible et de stratégie.  Dans un communiqué publié mercredi, il s’est dirigé, dans un ultime recours, au large public sfaxien afin de lui porter secours en vue de réunir dans un temps record un premier montant de 2 millions de dinars pour le règlement de 12 dossiers de litiges répartis entre litiges nationaux et internationaux ( FTF et Fifa).

Pour faciliter aux donateurs qui ont eu des difficultés à participer à cette campagne via l’application numérique «Flouci» ou par versements directs en espèces dans le compte du club, il a été décidé d’ouvrir un guichet au complexe du club pour simplifier au maximum l’opération collecte de fonds tout en garantissant une transparence totale dans son déroulement pour ne pas toucher à sa crédibilité et pour convaincre une grande majorité de supporters de contribuer à sa réussite.

Interrogations et regrets

Les fans des «Noir et Blanc» n’ont pas d’autres  choix que de s’impliquer à fond dans cette opération «collecte de fonds».  Plus que la sortie de crise du club de leur premier et dernier amour est en jeu. C’est sa survie qui est devenue une affaire cruciale pour ne pas dire vitale. Sans que cela les empêche de se poser la question «pourquoi on est arrivé là» et de regretter tout ce gâchis énorme.

Tout cet héritage de plusieurs années de mauvaise gouvernance et de fuite en avant aurait pu leur être épargné. Des litiges devenus définitifs avec des joueurs comme Aymen Harzi (149,152 DT), Houcem Dagdoug (106,000 DT), Mohamed Ben Ali (98,032 DT) et Mohamed Ali Trabelsi (12,786 DT) auraient pu être  résolus en leur temps et à l’amiable avec un moindre coût.

La plus-value à la revente du joueur Mohamed Kanté revenant à son ancien club Hafia FC (302,490 DT) et la part due à l’intermédiaire de son transfert au Qatar Tamam Hamdoun (120,600 DT) auraient pu être honorées aussi dès la réception du montant de ce transfert. La même remarque vaut pour l’intermédiaire de la vente de Alâa Ghram, Cheikh Sadibou, qui réclame la somme de 670,000 DT.

À ces dettes non réglées sont venues s’ajouter les réclamations pour non-respect des engagements tenus et du calendrier de paiement établis et signés avec l’entraîneur portugais Alexandre Santos (454,930 DT) et le joueur Pedro Sà (455,600 DT), dont les contrats ont été résiliés d’un commun accord pour faire baisser la tension après le début  catastrophique de la saison 2024-2025 qui a été présentée par l’équipe dirigeante de Abdelaziz Makhloufi avec l’objectif fort ambitieux et surréaliste de « faire revenir le CSS à son statut d’équipe de podium et trophées au niveau national et africain». Maintenant que le mal est fait, rien ne sert de se déchirer entre camps pour se dégager d’une responsabilité partagée par tous les comités directeurs élus ou provisoires qui se sont relayés à la tête du CSS.

Au lieu que le torchon brûle en ce moment entre eux, le mieux pour eux est de ranger au placard leurs querelles stériles et de s’atteler à leur devoir de trouver un plan de sauvetage d’un club qu’ils ont eux-mêmes mis dans la tourmente, voire en péril. 

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