
Sous nos cieux, cela devient un événement national sacro-saint qui revêt un intérêt tout particulier et pour lequel les familles tunisiennes préparent d’avance un programme cérémonial, avec un budget festif dans la mesure de leurs moyens.
La Presse — Certes, il s’agit d’un choix qui engage, de leur plein gré, la volonté des candidats dont le nombre dépasse, cette année, les 64 mille sur un ensemble de 213 508 inscrits en 6e année de l’enseignement primaire. Avec une augmentation de plus de 5 mille candidats par rapport à l’année dernière. Ils ont tous droit à avoir une place de choix parmi les 3 850 déjà disponibles dans les collèges pilotes, répartis sur toute la république. D’ailleurs, c’est le ministère de l’Education, faut-il le noter, qui avait déterminé cette capacité d’accueil.
Nos petits face à l’épreuve !
En effet, nos petits enfants se trouvent, pour la première fois, face à l’épreuve, munis de leurs convocations et de leurs cartes d’identité scolaire. Ils ont en tête ce qui reste d’une période de révision, passée sous pression du temps. Mais, les conseils des parents et les recommandations de leurs enseignants leur auraient donné du baume au cœur. Afin que le moral soit au plus haut.
Et le jour J, c’est bien aujourd’hui ! Ce matin, lundi 16 juin, les candidats à la Sixième vont, à partir de 8h00, s’attaquer à la première épreuve écrite, celle de l’arabe qui durera une heure, suivie de l’anglais pendant au bout d’à peine une heure, soit de 9h30 à 10h15. Demain, mardi 17, sera réservé au français (de 8h à 9h00), puis à l’éveil scientifique (de 9h30 à 10h30) pour finir la troisième journée avec l’épreuve de maths. Alors que les résultats seront officiellement annoncés d’ici au 4 du mois prochain.
Rêver de succès
Sous nos cieux, cela devient un événement national sacro-saint qui revêt un intérêt tout particulier et pour lequel les familles tunisiennes préparent d’avance un programme cérémonial, avec un budget festif dans la mesure de leurs moyens. La joie de la réussite est toujours si intense qu’elle déborde la simple expression de satisfaction et de réjouissance collective. C’est que la fête de la Sixième demeure, de nos jours, une tradition bien ancrée dans le temps.
Il est, donc, tout à fait légitime de rêver de succès et d’aspirer à des lendemains meilleurs. Tout candidat estime être en mesure de franchir le cap et de décrocher son diplôme de fin d’études de l’enseignement primaire. Cela dit, nos examens ont leur ambition. Il n’y a pas, dirait-on, de mauvais élève, mais il y a, peut-être, de mauvais enseignants. Sauf qu’un effort supplémentaire mérite, tout simplements, d’être récompensé. Et ceux qui ne se sentent pas sous leur meilleur jour auraient, certes, la chance de se rattraper. La Sixième, comme le Bac, n’est, en fait, qu’un passage scolaire.
Concours de la Neuvième, ce jeudi
Pour certains élèves, ce concours, bien que facultatif, constitue bel et bien un défi scolaire qu’ils devraient relever. Une nouvelle étape dans leur parcours éducatif, tant il est vrai qu’un tel passage leur permettrait d’accéder à des paliers supérieurs. D’autres y voient, tout bonnement, un modèle d’enseignement discriminatoire qui ne servirait guère l’intérêt de l’enfant. Autant dire, nécessité de ce qui n’est pas nécessaire. Car le problème réside plutôt dans l’actuel système éducatif dont le projet de réforme tarde à venir. A vrai dire, le fait d’avoir des collèges ou lycées, soi-disant pilotes, met en question la qualité de notre enseignement.
Ce jeudi, 19 juin, ce sera le tour de plus de 33 mille candidats au concours de la Neuvième, qui vont passer, jusqu’à samedi, les épreuves écrites. Ils seront en lice pour l’obtention du diplôme de fin d’études de l’enseignement de base général et technique, postulant ainsi pour 3.750 places disponibles dans les lycées pilotes. Cette semaine s’annonce, alors, bien chargée d’examens scolaires qui, espérons-le, se dérouleront sous de bons auspices. Bonne chance à tous !