Accueil A la une Commentaire – Guerre sioniste contre l’Iran : Le spectre de la troisième guerre mondiale

Commentaire – Guerre sioniste contre l’Iran : Le spectre de la troisième guerre mondiale

C’est la guerre au Moyen-Orient, comme c’est le cas depuis sept décennies, tous les sept à dix ans. Cette fois, l’entité sioniste a attaqué l’Iran, prétextant une action «préventive» contre son arsenal nucléaire. Benyamin Netanyahu, chef du gouvernement de l’entité sioniste, élargit le champ de bataille immédiat aux confins asiatiques. Embourbé dans un génocide perpétré à Gaza depuis une année et huit mois en toute impunité, Netanyahu et son gouvernement génocidaire semblent être pris d’une griserie triomphaliste obsessionnelle.

Depuis octobre 2023, ils avaient déjà porté la guerre et semé la mort à tout vent à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie, au Yémen et, occasionnellement, jusqu’à il y a peu en Iran. Depuis vendredi dernier à l’aube, l’Iran est devenu, en plus de Gaza, le principal front de déploiement des hordes sionistes avides de destructions, d’expéditions meurtrières et de sang.

Netanyahu, un va-t-en-guerre ? N’est-ce pas déjà un pléonasme en soi ? Témoins, son affreux bilan et sa triste réputation. Criminel de guerre attitré, génocidaire invétéré, il n’a de cesse de mettre le feu aux poudres au Moyen-Orient depuis des décennies. Condamné par la Cour internationale de justice (CIJ), l’unique instance judiciaire des Nations unies, pour génocide à Gaza, son arrestation est également réclamée par le Tribunal pénal international (TPI) pour crimes de guerre.

N’empêche, Netanyahu et ses sbires sont les enfants chéris de l’Occident complice, Etats-Unis d’Amérique, Europe et monde prétendument libre en tête. Il a pour ainsi dire un permis international, une franchise illimitée, pour tuer et faire sa sale besogne en toute quiétude. Malgré le ressentiment profond de l’opinion mondiale, les peuples ayant manifesté par millions contre le génocide à Gaza, dans les pays occidentaux en prime.

Le sentiment de griserie triomphaliste a fait pourtant long feu. Après avoir essuyé les premières pertes dues à l’effet de surprise, les Iraniens ont riposté dès vendredi soir, instituant une espèce d’équilibre de la terreur. Jusqu’à hier en début de soirée, les Iraniens ont tiré environ 350 missiles balistiques sur l’entité sioniste, en huit vagues successives. Leurs effets dévastateurs sont jusqu’ici impressionnants, se soldant par des centaines de morts et de blessés et frappant de plein fouet les installations économiques, industrielles, portuaires et aéroportuaires ennemies, dont principalement la ville portuaire de Haïfa et Tel-Aviv. De leur côté, les centaines d’attaques des bombardiers israéliens ont causé jusqu’à hier 224 victimes iraniennes.

Si l’Iran souffre, le chaos s’installe dans l’entité sioniste. Plus de sept millions d’habitants y sont obligés de vivre le plus clair du temps dans les abris. Le port de Haïfa, par où transitent 90 % du commerce, des produits et denrées en tous genres, est profondément endommagé. L’économie sioniste est sérieusement menacée d’effondrement. La guerre éclair escomptée par les dirigeants sionistes le cède à une guerre d’usure où les missiles balistiques, dont une partie est supersonique, ripostent aux expéditions meurtrières et dévastatrices des bombardiers israéliens.

Aux dernières nouvelles, le Pakistan, puissance nucléaire musulmane, s’apprête à épauler organiquement l’Iran, Netanyahu l’ayant déjà nommément désigné comme sa future cible après l’Iran. De leur côté, les Iraniens menacent de fermer le détroit d’Ormuz, au Golfe, d’où transite plus de 25 % du commerce mondial des hydrocarbures. La menace s’étend également à la mer Rouge et, forcément, au canal de Suez, centres névralgiques du commerce international. Le monde et l’économie mondiale ne sauraient supporter de pareilles conséquences inévitables en cas d’enlisement de cette guerre.

Jusqu’ici, principaux parrains de l’expédition militaire sioniste contre l’Iran, les Etats-Unis d’Amérique donnent l’impression de temporiser et de chercher une issue négociée à ce conflit. Il est vrai que leurs dizaines de bases militaires dans la région sont à portée de canon des redoutables missiles balistiques iraniens. Leur engagement en faveur de l’armée d’occupation est jusqu’ici en sous-main, ou moyennant la collaboration non déclarée des Etats croupions qui sont légion dans la Péninsule arabique et aux flancs de l’Iran.

Russes, Chinois, Turcs, Pakistanais, Indiens et pays limitrophes de la Péninsule arabique seraient, d’une manière ou d’une autre, engagés à court terme et de plein fouet dans cette guerre, en cas d’enlisement. Bref, tous les ingrédients de la troisième guerre mondiale semblent en gestation, mûrissant une irruption imminente et particulièrement cruelle.

En fin de compte, seule une issue négociée pour le recouvrement du peuple palestinien de ses droits historiques et inaliénables est à même de constituer la clé de voûte de la paix universelle. Autrement, les excroissances perverties de cette injustice majeure n’en finiront pas de menacer la sécurité mondiale. L’entité sioniste, fer de lance des va-t-en-guerre, est la principale menace. Chouchoutée par l’Occident dit libre, elle n’a de cesse de menacer l’humanité entière par ses expéditions meurtrières et ses menées bellicistes.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères s’est exprimé, dès le vendredi 13 juin. La position de la Tunisie est claire, nette, précise et ferme. Elle condamne l’attaque menée par l’Etat sioniste, désigné agresseur, contre l’Iran. Le communiqué a qualifié l’attaque sioniste de perfide et de violation flagrante de la souveraineté iranienne. Il a dénoncé une atteinte grave aux principes du droit international et à la Charte des Nations unies. Pour la Tunisie, cette agression menace autant la stabilité régionale que la sécurité mondiale.

La Tunisie a désigné l’arrogance de l’entité sioniste et sa persistance dans une politique d’agression. Solidaire de l’Iran, la Tunisie a appelé la communauté internationale – en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU – à agir de manière urgente et ferme. Elle a exhorté cette communauté à mettre fin à l’impunité dont bénéficie l’Etat sioniste et insisté sur la nécessité de freiner ses comportements agressifs.

Le droit est inaliénable. Et l’histoire enseigne que tous les peuples opprimés ont fini par triompher. Les prétendus grands du monde devraient y réfléchir. Comme le disait si bien Bossuet dans son Discours sur l’histoire universelle, «quand l’histoire serait inutile aux autres hommes, il faudrait la faire lire aux princes…On voit la vérité toujours victorieuse…»

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