Au lieu de donner des réponses rassurantes aux diverses attentes, la deuxième réunion du haut comité de soutien a plutôt attisé l’atmosphère d’incertitude.
La Presse — Le contraste était plus que frappant et saisissant. Entre ce public sfaxien qui a commencé à affluer dimanche à partir de 16 heures au complexe du club pour marquer de sa présence l’opération « collecte de fonds » et entre ces membres du Haut comité de soutien venus en petit nombre, sans solutions pour une réunion attendue sur des charbons ardents, on a pu se rendre compte du grand fossé de plus en plus profond entre l’élite des dirigeants et les simples fans «Noir et Blanc».
Le résultat assez décevant de la seconde réunion en une semaine des ténors du CSS, qui n’a débouché que sur la confiance renouvelée à l’équipe de direction provisoire de Mehdi Frikha, a été perçu comme un aveu d’échec cinglant. Echec à mettre fin aux divergences et à fédérer toutes les composantes importantes de la famille autour d’un projet de sauvetage d’un grand club comme le CSS.
Constat que n’a pu cacher le président de la plus haute instance, Mohamed Aloulou, qui a déclaré au terme de ce « sommet des grands» que « l’heure est grave et que la situation administrative et financière est devenue critique et préoccupante». Un aveu d’impuissance à peine voilé qui annonce des mois très difficiles et qui n’augure pas un grand espoir de pouvoir redresser la barre.
Le seul point positif que Mohamed Aloulou a avancé, c’est «d’être parvenu à convaincre le Comité de direction provisoire de Mehdi Frikha à rester pour une autre période afin d’assurer les premiers préparatifs de la saison». Une vraie galère pour cette jeune équipe de dirigeants dévoués qui a fait le bon diagnostic, mais qui n’a pas les moyens, malgré ses efforts louables, d’apporter les remèdes urgents et adéquats.
Le nom du président de la section de volley-ball, Najeh Tmar, a été lancé dans la matinée de dimanche comme l’homme de la situation, mais ce ne fut qu’un ballon d’essai qui s’est très vite éclipsé. Cette deuxième réunion qui n’a pas donné des gages de redressement rapide de la situation a adressé un message d’inquiétude.
Sauve qui peut
Le sauve qui peut dans l’effectif restant, après le nombre impressionnant de partants, a repris de plus belle. Après Waddhah Zaidi et Amen Allah Habboubi, qui ont obtenu leur libération en plus de gros montants d’indemnisation, Fabien Winley a entamé à son tour un bras de fer juridique pour la résiliation de son contrat. La balle est dans le camp des Socios pour parer à cette éventualité après avoir réglé les 80 mille dinars de dettes de Moussa Bella Conté.
On se demande si Mohamed Kouki, annoncé dans les coulisses comme futur entraîneur des «Noir et Blanc», est toujours prêt à relever le défi de reprendre les manettes d’un club confronté à d’énormes difficultés et qui n’a devant lui qu’une quinzaine de jours pour se lancer dans les préparatifs d’un championnat dont le coup d’envoi a été officialisé pour le 9 août.
