Accueil A la une Fiscalité : Pourquoi pas une facturation électronique ?

Fiscalité : Pourquoi pas une facturation électronique ?

Editorial La Presse

LE projet de loi de finances 2026 marque, certainement, une étape cruciale dans le cadre des priorités économiques et sociales du pays. Il répond ainsi à un souci de relance et de transformation économique, tout en misant sur la consolidation de notre capacité de résilience face aux enjeux actuels et futurs.

Mais ce qui est encore particulier, c’est que nos architectes financiers devraient finaliser le nouveau projet dans le sillage d’un contexte mondial marqué par de fortes tensions aussi bien commerciales que sécuritaires, et par une revue à la baisse des différents indicateurs économiques des deux prochaines années.

Un contexte, somme toute, assez critique qui impose une réorientation des choix nationaux et une requalification des programmes d’accompagnement. Loin, bien évidemment, « des solutions temporaires et incomplètes ».

Cette réorientation devrait tenir compte, avant toute chose, de la consolidation des ressources propres de l’Etat, avec le souci de bien conduire les nouvelles priorités.

Dans ce tableau des projections, l’essentiel serait, certainement, de trouver les solutions indispensables à la maximisation de la rentabilité, notamment dans les secteurs stratégiques, à l’amélioration de la gouvernance et à la capitalisation du potentiel disponible.

De telles exigences nécessiteraient, toutefois, une transformation économique intelligente, qui porterait, en priorité, sur la restructuration de l’appareil productif, la bonne intégration des chaînes de valeur, l’amélioration du niveau de transition technologique et, plus encore, sur la valorisation des investissements publics et privés.

Cette question de l’investissement est, dans le contexte actuel, cruciale en raison de l’importance de son impact sur les différents indicateurs économiques. Et c’est pour cette raison, d’ailleurs, que le nouveau projet prévoit des dispositions particulières pour libérer encore plus l’esprit d’initiative, améliorer l’attractivité de l’environnement des affaires, assouplir les services administratifs et élargir la palette des incitations financières et fiscales.

Outre tous ces volets, le plus important pour la consolidation des ressources propres de l’Etat serait, également, d’approfondir davantage le système fiscal pour un accroissement rapide des recettes, encore timides par rapport au potentiel réel national. Un tel enjeu suppose, entre autres, une réorganisation réfléchie du marché informel qui continue de priver le budget de l’Etat de ressources colossales très utiles pour la concrétisation des choix stratégiques nationaux, une réactualisation du cadre réglementaire et législatif, peu adapté aux nouvelles exigences du marché économique et aussi et surtout la modernisation des systèmes de collecte, loin de garantir la transparence nécessaire au système.

A ce niveau, l’on estime que la transition obligatoire vers la facturation, comme cela serait le cas au Maroc, à partir de 2026, pourrait, à elle seule, apporter beaucoup de bien à notre système.

Une telle transition est d’autant plus importante qu’elle aura pour mérite de soutenir l’efficacité de l’appareil fiscal, réduire les coûts, automatiser les différents processus et s’assurer une meilleure traçabilité, fondamentale pour la transparence de la politique fiscale dans son ensemble.

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