Accueil A la une Le ST navigue entre ambition et réalité : Tenir son rang

Le ST navigue entre ambition et réalité : Tenir son rang

Le Stade Tunisien semble être toujours en pleine mutation, mais ce bond qualitatif réalisé ne doit pas occulter le fait que d’autres défis non moins importants attendent les Bardolais.

La Presse — Aujourd’hui, le Stade est de nouveau africain après avoir validé une présence sur la scène continentale par le biais de la coupe de la CAF. Aujourd’hui aussi, des clubs huppés pistent les pépites stadistes, les cadres de l’équipe et les valeurs sûres du groupe de joueurs. 

Le Stade résistera-t-il à cette sorte d’attaque agressive de la part  de clubs aux moyens colossaux ? Saura-t-il repousser les offres qui affluent, voire convaincre les joueurs sondés qu’ils auraient tout à gagner à temporiser davantage et ne pas succomber aux sirènes des cadors tunisiens et étrangers ?

Rien n’est moins sûr, même si le président, Mohamed Mahjoub, veille au grain jusque-là, quoique la réalité du marché l’ait poussé à jeter du lest récemment avec la probable cession du Rwandais Mugisha Bonheur, ou le départ de Nidhal Laifi pour  l’EST alors que le ST s’apprête à déposer aux instances le nouveau contrat signé avec le joueur.  Sans oublier le jeune Khalil Ayari sous les radars de nombreuses écuries et dont le transfert rapporterait gros. 

Les bénéfices de la formation

L’évolution future du ST dépend donc de plusieurs facteurs clés sur le plan national, en particulier en rapport avec le « nerf de la guerre » pour se donner les moyens de ses ambitions. Comme beaucoup de clubs en Tunisie, le Stade fait face à des défis économiques, et souvent ses sources de revenus restent limitées par rapport à des concurrents mieux nantis.

Pourtant, avec l’USM, en termes de gestion efficiente, le Stade peut être catalogué comme le bon élève de la L1, un club qui allie gestion rigoureuse et transparence financière. Sauf que cela ne suffit pas pour se pérenniser, car financer l’activité de l’équipe fanion exige des moyens importants. Et c’est là qu’entre en compte la formation au ST et les bénéfices que le club bardolais en tire.

Bref, au Stade, la formation permet non seulement de renforcer l’équipe première, mais aussi de générer des revenus grâce à des transferts de joueurs. D’ailleurs, aujourd’hui, outre Khalil Ayari, d’autres jeunes ont percé et se trouvent courtisés, à l’instar des Dabbebi, Gharbi, Smaâli, Nguilli, Ouerghemmi et autre Arous, des jouvenceaux dont le talent permet non seulement au Stade de rester compétitif et constituent aussi des «actifs» qui pourraient  permettre d’équilibrer davantage le budget stadiste en cas de cession d’un ou de deux pépites.

A quelques semaines de la reprise des répétitions sous la houlette de Chokri Khatoui, le Stade repartirait avec un groupe de joueurs qui se connaissent bien, à l’instar des Khalfa, Sahraoui, Ndao, Kadida, Saâfi, Ghazi Ayadi, Touré, Ferchichi, Atoui et autre Agbozo pour ne citer que ceux-là. Et avec ce noyau compétitif et une volonté collective accrue de la part des joueurs, il y a une réelle possibilité pour voir le club bardolais garder son rang et surtout retrouver l’étiquette d’équipe frisson de la Ligue 1.

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