
A la lumière des déclarations et des dépêches alarmantes, la guerre entre l’Etat sioniste et l’Iran pourrait durer encore des semaines. Au premier jour, l’aviation de Tsahal a détruit de nombreux sites stratégiques iraniens et décapité une partie des chefs militaires ; les missiles et drones iraniens ont répliqué par des tirs sur Tel-Aviv. Au cinquième jour, les échanges de tirs se multiplient, des deux côtés, on commence à compter les morts et les blessés civils. Pour l’heure, il n’y a aucune perspective de désescalade. C’est la guerre dans la région que le monde redoutait.
De toutes parts, les Chefs d’Etat et les hauts responsables réunis au G7 lancent des appels à l’arrêt des hostilités. A l’unisson, avant-hier, lundi, ils ont déclaré qu’«Israël a le droit de se défendre », une déclaration aberrante, d’une cruelle ironie, une litanie d’un autre temps qui sort (miraculeusement) à chaque conflit que déclenche l’Etat sioniste; un aveu de solidarité avec le pays agresseur qui a fondé son système sur la présomption d’impunité et de suprématie. Et que vaut le droit international ? Dans ce cas de figure, on le met sous le tapis.
Les invitations à l’arrêt de la guerre n’ont jusque-là pas de résonance. Aux tirs impitoyables, les sionistes ajoutent un bombardement d’informations sans merci (appuyée, il faut le signaler par les nombreux lobbies). Jusqu’à maintenant, les deux belligérants ne semblent pas prêts à donner un écho favorable aux exhortations à la paix ; la guerre (sans limites selon Netanyahu) pourrait donc durer encore. Jusqu’à quand ? C’est la grande question.
Le monde entier connaît celui qui a ouvert les hostilités et engendré le conflit. Tous les médias ont annoncé les premières attaques sur l’Iran, l’Etat voyou s’en félicite et en tire fierté et suffisance. Depuis des mois, Netanyahu avait annoncé à demi-mot qu’il mettrait tous les moyens pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Il attendait le moment propice pour passer à l’acte. Comment explique-t-on le timing de l’attaque sioniste décidé par le gouvernement d’extrémistes de droite et de racistes messianique ?
Aujourd’hui, 18 juin, sous l’égide de la France et de l’Arabie saoudite, devait se tenir la réunion sur la reconnaissance de l’Etat palestinien à l’ONU à New York. Une décision tragique pour l’Etat oppresseur, puisque la France, un Etat occidental membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, allait reconnaître l’Etat de Palestine. Le bourreau de Gaza a réagi en bombardant Téhéran et d’autres villes iraniennes, apparemment sans accord de son principal soutien, le président américain, qui a gardé le premier jour ses distances vis-à-vis de l’attaque sioniste.
Alors que tous les pays arabes condamnent l’agression contre l’Iran, que la quasi-totalité des membres de l’Union européenne ont réagi à l’attaque initiale : 23 pays ont publié un communiqué appelant à la désescalade ou ne prenant pas position.
Pendant ce temps, Netanyahu passe au niveau supérieur de la guerre, il fait des déclarations fracassantes d’un chef gagnant et promet d’avoir la tête du guide Ali Khameni ; il fait monter les enchères et déclare vouloir redessiner la carte du Moyen-Orient et se vante de mener une guerre sur plusieurs fronts, surtout à Gaza et en Iran.
Alors que la guerre régionale fait la une des journaux, l’Etat agresseur et orgueilleux poursuit sa campagne d’anéantissement à Gaza : coupures de lignes internet, bombardement de quartiers et destruction de ce qui reste de la bande.