
Le ministère de l’Intérieur a annoncé avoir exécuté 98 décisions relatives aux règles d’urbanisme dans le périmètre de la municipalité de Tunis, entre le début de l’année 2024 et le 9 mai 2025. Ces opérations ont été menées par les services de la police municipale relevant de la juridiction de Tunis.
Cette annonce intervient en réponse à une question écrite du député Lotfi Hammami (circonscription d’El Omrane – El Omrane supérieur), publiée sur le site officiel du Parlement le 17 juin. Le parlementaire s’interrogeait sur l’avancement des décisions de démolition et les obstacles rencontrés lors de leur exécution.
Selon les données fournies par le ministère, 422 décisions de démolition ont été émises dans cette période, dont 98 ont été effectivement mises en œuvre. Par ailleurs, 193 décisions, bien que complètes sur le plan administratif, restent non programmées par la municipalité. Le ministère précise également que 129 décisions sont en cours de notification par la municipalité, tandis que 2 autres le sont par les unités de la police municipale.
Le ministère de l’Intérieur souligne aussi que plusieurs difficultés entravent l’exécution, en particulier lorsque les constructions visées sont occupées par des habitants. Dans plusieurs cas, le parquet a refusé d’autoriser l’accès aux domiciles, entraînant ainsi le report de l’exécution des décisions concernées.
733 affaires judiciaires en 8 mois
Dans sa réponse à une autre partie de la question parlementaire, portant sur la hausse de la criminalité dans la zone d’El Omrane, le ministère révèle qu’entre septembre 2024 et avril 2025, 733 affaires judiciaires ont été enregistrées, ayant conduit à l’arrestation de 503 suspects pour des infractions telles que vol, agression de chauffeurs de taxi, trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent.
En outre, 1 705 individus faisant l’objet de mandats de recherche ont été appréhendés durant la même période, parmi lesquels 43 sont considérés comme particulièrement dangereux, et incluent notamment des éléments classés comme appartenant à des mouvances salafistes radicales.
Afin de renforcer la sécurité dans la zone, le ministère assure avoir intensifié les patrouilles de nuit et organisé des campagnes sécuritaires régulières, mobilisant à la fois les ressources locales et des unités de renfort.