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Service national : Répondre à l’appel du devoir

Pour rejoindre les rangs de l’armée, il y en a, aujourd’hui, plus d’une piste. En fait, accomplir spontanément son Service national ou le compenser financièrement dans le cadre des affectations individuelles, l’essentiel est de répondre à l’appel. 

La Presse — On ne naît pas soldat, on le devient ! L’accomplissement du Service national, certes, le permet, du fait qu’il s’agit d’un devoir sacré imposé par la loi 2004-1 du 14 janvier 2004. D’autant que son article 2 l’explique, en toute précision: « Tout citoyen âgé de 20 ans doit se présenter volontairement pour accomplir le Service national, il demeure dans l’obligation de l’accomplir jusqu’à l’âge de 35 ans ».

Nul n’est censé faillir à son devoir !

Mais, cela n’est pas toujours évident, vu que la réticence à cet appel n’est plus à démontrer. Sauf qu’après la révolution, le service militaire n’a jamais été aussi sollicité. Nombreux sont les jeunes qui avaient, alors, honoré leurs engagements patriotiques. En 2011, rappelle-t-on, ils étaient plus de 10 mille inscrits au Centre de régional de conscription et de mobilisation (Crcm) de Béja, affichant ainsi un pic jusque-là historique. Soit un grand respect distingué fut, à l’époque, accordé à l’armée. Mais, cela n’a pas duré longtemps.

Entre-temps, les rafles militaires ont cessé d’avoir lieu régulièrement, bien que la communication à ce propos ne s’arrête pas. Au début de cette année, le ministère de la Défense avait organisé des journées de sensibilisation dans plusieurs régions, au profit de toutes les structures militaires et civiles impliquées dans la préparation des jeunes Tunisiens au recrutement. 

Passer sous les drapeaux, c’est, en fait, un droit civique et un devoir patriotique. Servir dans l’armée, toutes unités confondues, est un engagement citoyen que l’on doit honorer volontairement. Cela dit, tout jeune ayant atteint 20 ans, âge légal pour passer sous les drapeaux, doit spontanément répondre à l’appel. Parlons-en ainsi, nul n’est censé s’en abstenir, sauf en cas de raison majeure liée, entre autres, à la santé, à des préoccupations scolaires ou dans des cas où le jeune concerné est reconnu temporairement soutien de famille. Certes, il y a d’autres exemptés, mais l’essentiel est de savoir que ces exceptions ne font pas la règle. Ceci n’est qu’un sursis à l’accomplissement du Service national. 

Affectations individuelles, quoi de neuf ?

Au cours de l’année, on compte quatre sessions de conscription et de mobilisation, en mars, juin, septembre et décembre, car l’institution militaire aurait toujours besoin de jeunes recrues. Celui qui ne se présente pas pour régulariser sa situation est considéré, au sens de la loi en vigueur, comme ayant commis l’infraction prévue par l’article 66 du code de la justice militaire, et puis son dossier est transmis automatiquement à cette instance judiciaire. 

Et les sanctions pouvant, en effet, aller de peines de prison à des amendes, censées entacher son casier judiciaire et restreindre sa participation à diverses activités, en plus de le soumettre à une surveillance. 

Insoumis, le jeune concerné est classé recherché

Devenir un soldat, il y en a, aujourd’hui, plus qu’une piste. Qu’en est-il des affectations individuelles, étant comme un mode d’incorporation militaire alternatif? Bien qu’elles aient été provisoirement suspendues, ces affectations individuelles sont restées plutôt conditionnées et beaucoup plus simplifiées. Sans pour autant être privé de son travail ou écarté de son projet. Absentéisme ou réticence, on n’en a plus droit. 

Toutefois, il y a volonté de tout réviser. 

D’ailleurs, des amendements seront apportés sur les affectations individuelles concernant le Service national. En fait, un nouveau projet de loi y afférent est en gestation au département de la conscription et de la mobilisation au ministère de la Défense en vertu duquel, les jeunes qui ne peuvent abandonner leur emploi pourraient être autorisés à s’acquitter d’une taxe financière pour compenser leur Service national. 

Cela aurait pu être une manière d’inciter les réticents à rejoindre les rangs de l’armée. Et bien une solution !

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