
À l’occasion d’un séminaire organisé par Amen Bank sous le thème « Transition énergétique : Amen Bank, la banque de référence pour l’accompagnement de l’entreprise tunisienne», Néji Ghandri, président du directoire de la banque, a affirmé l’engagement renouvelé de l’établissement à soutenir activement les entreprises dans leur transition énergétique.
Ghandri a souligné que cet engagement dépasse le simple cadre du financement classique. « Il s’agit désormais d’un accompagnement global, depuis l’étude initiale et l’élaboration du plan d’action, jusqu’à la mise en œuvre de solutions concrètes d’efficacité énergétique ou de production d’énergies vertes », a-t-il précisé.
Le séminaire a été l’occasion de tenir plusieurs ateliers thématiques destinés à définir les axes d’intervention de la banque, tant en matière de financement que de conseil et d’expertise technique. Un accent particulier a été mis sur la situation du déficit énergétique national, estimé à 8 milliards de dinars, qui appelle à la mise en place d’un mix énergétique ambitieux. Le gouvernement vise une part de 35 % d’énergies renouvelables dans ce mix d’ici 2030, ainsi qu’une réduction de 45 % de l’empreinte carbone.
Néji Ghandri a insisté sur la nécessité pour le secteur bancaire, et en particulier Amen Bank, de jouer un rôle de catalyseur pour atteindre ces objectifs nationaux. Il a également alerté sur l’entrée en vigueur, dès janvier 2026, de la taxe carbone européenne, qui pourrait menacer les exportations tunisiennes si les entreprises locales ne s’y conforment pas.
Dans ce contexte, Amen Bank a mis en place une direction dédiée au financement vert, chargée de coordonner les actions avec ses centres d’affaires, ses conseillers techniques et ses produits financiers sur mesure. « Réduire les factures énergétiques, c’est aussi créer des emplois, attirer des investissements et renforcer la compétitivité », a-t-il conclu.
Le banquier a enfin rappelé que la transition énergétique constitue aujourd’hui une urgence stratégique, notamment face à la volatilité des prix du pétrole et à la dépendance tunisienne vis-à-vis du gaz importé.