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Révolution administrative et culturelle : l’assainissement continue

Editorial La Presse

LA Tunisie a besoin de toute une révolution administrative et culturelle pour élargir encore plus le sentiment de responsabilisation, d’appartenance et donc du devoir. C’est bien là le message essentiel lancé par le Chef de l’Etat lors du Conseil des ministres tenu jeudi dernier.

Ces valeurs sont, en effet, incontournables, car la conjoncture aussi bien actuelle que future s’annonce assez complexe pour se permettre d’« aller à contre-courant ». Certes, notre pays a réussi à réaliser de belles avancées en termes d’assainissement administratif, mais le chemin est encore long

En effet, certaines personnes, comme le reconnaît le Président de la République, continuent malheureusement à faillir à leur responsabilité, causant ainsi un dysfonctionnement assez manifeste, notamment au niveau des services publics. Et la question devient grave et dramatique lorsque cela concerne des questions sociales vitales telles que l’eau, l’électricité ou encore le transport et la santé.

Une telle attitude est, en elle-même, « un double crime » car, en plus de la question du devoir, cette catégorie « entrave délibérément la mise en œuvre des projets nationaux, pour attiser ainsi les tensions sociales».

Aujourd’hui, les enjeux et les défis à relever sont trop importants pour se permettre tout désengagement ou toute déresponsabilisation. Il faut donc trouver une nouvelle approche globale où seule la redevabilité prime. Une disposition désormais irréversible.

Comprendre que la lutte contre l’inutilité et la malveillance, l’assainissement de l’administration publique et l’éradication de la corruption sont toujours d’actualité et il n’y aura de répit que lorsque l’hémorragie financière sera totalement arrêtée. D’où justement l’appel à l’accélération de la réforme de certaines structures qui continuent d’alourdir les charges sur le budget de l’Etat.

Et de toute évidence, la programmation d’une vaste opération de recrutement dans la fonction publique, à partir de 2026, notamment au niveau des diplômés de l’université, annonce déjà l’arrivée d’une nouvelle génération de compétences consciencieuse, animée d’un patriotisme sincère et d’un engagement profond et, bien entendu, prête à assumer ses responsabilités et à servir ainsi les choix stratégiques du pays.

D’ailleurs, en recevant, le 18 juin, la Cheffe du gouvernement, le Président de la République n’a pas manqué de rappeler que la Tunisie est en train de traverser un moment historique qui exige des responsables capables d’assumer pleinement leur mission.

Cette mise à l’épreuve est donc fondamentale, surtout que le pays avance actuellement sur la bonne voie. Les différents indicateurs, du moins dans leur majorité, confirment ce constat : une situation financière plus stable, une économie qui retrouve progressivement ses repères, une administration qui gagne de plus en plus en efficacité, et un paysage social désormais plus serein. Sans parler d’un capital-confiance international en passe d’être reconquis et des projections moins incertaines.

Toutefois, la concrétisation de tous les objectifs préfixés dépendra, certainement, de notre capacité à maintenir cette cadence et à poursuivre les efforts de progrès.

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