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Commentaire: Les auto-condamnés à la défaite

Existe-t-il, quelque part, des limites aux ambitions dans le sens que la volonté de bien faire, de se distinguer ou de s’illustrer aux plans national, régional ou international doit se fixer des niveaux qu’il ne faut jamais dépasser ?

En plus clair, quand on participe à une compétition internationale, de quelque nature qu’elle soit, est-on obligé ou condamné à fixer des objectifs à la hauteur du statut que les autres, plus particulièrement les pseudo-commentateurs ayant la science infuse, vous accordent et vous interdisent de dépasser, sous peine d’être accusé d’avoir transgressé les lois de la nature et de mériter d’être réprimandé pour avoir fauté ?

L’on se pose ces questions sans oublier cette maladie incurable, celle de crier sa fierté d’avoir côtoyé les grands et d’avoir réussi à vivre avec eux «des moments inoubliables et historiques», comme le soulignent ces commentateurs aux ambitions trop modestes. Et qui s’autoproclament donneurs de leçons que personne ne leur a demandées et finissent malheureusement par enraciner auprès des masses cette piteuse mentalité et cette culture pitoyable de se suffire des miettes et d’être content  de ce que «les supérieurs» ou «les seniors» naturels nous ont laissé grignoter.

A la faveur de la participation de l’Espérance sportive de Tunis au Mondial des clubs aux USA et des résultats qu’elle a enregistrés face aux trois équipes qui composaient son groupe éliminatoire, les sportifs tunisiens se sont trouvés partagés. Entre ceux qui sont éduqués à se rassasier des miettes et à regarder toujours les autres équipes étrangères comme étant le symbole éclatant de la supériorité naturelle ou biologique de l’Occidental et cette fois-ci du Sud-Américain. Et ceux qui sont frustrés non pas par les deux défaites concédées par l’Espérance, mais par le discours qui a accompagné ces deux revers bien avant même qu’ils ne surviennent. Dans l’esprit aussi bien de milliers de spectateurs qui ont investi le pays de l’oncle Sam pour supporter l’équipe de Bab Souika, que des joueurs et aussi de l’entraîneur. Qui sont malheureusement conscients, de par leurs déclarations, qu’ils ne pouvaient pas transgresser les lois divines définies tout au long de la première semaine du tournoi par ces pseudo-analystes sportifs dont la majorité n’ont pas dépassé les divisions inférieures quand ils jouaient ou ont exercé quelques mois, pour les plus heureux, dans un club familial aux Emirats, au Koweït ou en Libye, pour quelques mois, voire quelques semaines.

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