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L’Anadec, porte-étendard du cactus !

Introduite chez nous au cours du XVII° siècle après son importation dans le « Vieux Monde » par les conquistadors espagnols de retour des Amériques via les réfugiés andalous, la culture du cactus s’est si bien acclimatée que, des siècles plus tard, elle fait partie intégrante de nos paysages et en constitue une importante composante économique.

Initialement consacrée à délimiter les parcelles de terres agricoles ou à former des haies (tabia) épineuses pour protéger les propriétés, cette plante a, accessoirement, fourni un fourrage longtemps considéré de seconde qualité. Ainsi le «fruit du pauvre», à savoir la figue de Barbarie, était souvent bradée quand elle n’était pas laissée sur pied. Cela n’empêchait pas les fins connaisseurs d’apprécier ce fruit à sa « juste saveur » et de le consacrer « souverain des fruits » (soltane el-ghalla).

Depuis plus de deux décennies, cependant, on a observé une augmentation continue du prix du hindi, au point d’atteindre des pics sans commune mesure avec sa réputation de produit bas-de-gamme. C’est que, entre-temps, la recherche s’en est mêlée et a mis en valeur, grâce à des études comparatives, notamment avec le Mexique, considéré comme le premier producteur mondial du cactus et qui a développé de multiples modes d’exploitation et de consommation de cette plante et de ses composantes.

Dès lors, on a observé une mutation d’abord très lente puis accélérée du statut du cactus en Tunisie, passé de repère topographique à produits à haute valeur ajoutée ! Cela, on le devine, ne s’est pas accompli du jour au lendemain ni sans peine. Un effort considérable de vulgarisation des connaissances nouvelles et de la manière de les mettre en pratique a été indispensable ; et, pour cela, l’intermédiation d’acteurs de la société civile. C’est ainsi qu’est née l’Association nationale pour le développement du cactus (Anadec).

Mieux positionner les produits du cactus sur les marchés national et international

Cette organisation a été lancée en 2018 par les entreprises qui opèrent dans la production et la transformation du cactus certifié biologique.

Aujourd’hui, l’Anadec regroupe plus d’une vingtaine d’entreprises industrielles, sociétés de services agricoles et groupements de développement agricole. Il s’agit d’une structure qui regroupe des représentants de tous les maillons de la filière.

« L’Anadec, nous informe son site, est née avec l’ambition de devenir l’interlocuteur officiel de la filière auprès des instances publiques et de mieux positionner les produits du cactus sur les marchés national et internationaux ». Aujourd’hui l’Anadec est reconnue par ses partenaires nationaux et internationaux comme la seule structure d’appui à la promotion et au développement de la filière figue de Barbarie.

Cette association a pour objectif de représenter la filière tunisienne du figuier de Barbarie et de promouvoir les vertus de ses produits certifiés biologiques par :

– la représentation du secteur lors d’événements nationaux et internationaux ;

–le développement des partenariats avec des associations et organisations nationales et internationales opérant dans le secteur ;

– la collaboration avec les autorités compétentes pour distinguer l’huile de pépins de figue de Barbarie tunisienne afin de la protéger contre la fraude ;

– l’organisation d’un festival international annuel de cactus à Kasserine.

– le lancement d’une marque tunisienne commune « Commerce équitable » pour aider les producteurs de figues de Barbarie à obtenir de meilleures revenus.

L’Anadec œuvre pour que la Tunisie devienne le pays de référence en ce qui concerne la filière de figue de Barbarie et au niveau agroalimentaire et au niveau cosmétique.

(A suivre)

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