
Il est temps de relancer le sport et travail à Bizerte pour le bien de tous.
La Presse — Le monde évolue, se développe à toute allure sur tous les plans. Seulement, ce qui est regrettable dans notre société est qu’on ne prenne plus le temps de consacrer quelques moments à sa passion. Partout c’est la course contre la montre! Pourtant, on a toujours pensé que, pour s’épanouir et s’accomplir, il fallait un esprit sain dans un corps sain.
Pour ce faire, la pratique d’un sport est le meilleur moyen pour trouver cet équilibre. Il n’y a pas si longtemps, à Bizerte, intellectuels, ouvriers et employés travaillant majoritairement dans les entreprises, particulièrement publiques ou semi-publiques, s’inscrivaient dans un club de sport relevant de ligues inter-entreprises plutôt que de ligues fédérales classiques.
Une opportunité d’exercer une activité qu’on peut qualifier de récréative, le but étant de promouvoir le sport chez les travailleurs. Plusieurs disciplines y étaient pratiquées dont le cross, le tennis de table, le volleyball…, mais généralement c’est le football qui attire le plus d’adeptes. L’on se rappelle encore, dans les années fin 60 et 70 voire début 80, les équipes comme les Ciments de Bizerte, la Steg, la Stir, l’AS Militaire Bizerte, les PTT, pour ne citer que celles- là, s’entraînaient au Stade Ahmed Bsiri quand les conditions le permettaient.
En effet, ce terrain du centre-ville n’était pas toujours disponible pour accueillir tout ce beau monde. On se trouve parfois dans l’obligation de réduire, contre son gré, le nombre de séances d’entraînement. La priorité est donnée, on l’a compris, au CAB. À l’époque sus-indiquée, les Cabistes jouaient parfois leur match d’application, en semaine, contre justement une de ces équipes dites «Sport et Travail», pour préparer le rendez-vous du dimanche.
Et à chaque fois, on assistait à des parties passionnantes et serrées tellement les talents grouillaient des deux côtés. Aujourd’hui la majorité de ces clubs ont été absorbés ou ont carrément disparu avec la restructuration des entreprises publiques, apprend-on. Faire revivre le «Sport et Travail», c’est comme si on joignait l’utile à l’agréable! En outre, il s’agit par la même occasion d’une source qui renforce la cohésion sociale…, qui dit mieux !