
La circulaire n°12 de 2022 relative au poste de maître-nageur est en cours de révision afin d’inciter ces derniers à intégrer les rangs de la protection civile et améliorer leurs conditions de travail. Leur nombre reste en effet insuffisant par rapport aux besoins du pays, a indiqué le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafid, lors d’une séance plénière tenue mardi à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
« En Tunisie, les salaires des maîtres-nageurs ne dépassent pas le Salaire minimum garanti (SMG), ce qui les pousse souvent à se tourner vers les unités hôtelières », a-t-il précisé, au cours d’une plénière consacrée à l’examen d’un projet de loi portant approbation d’un accord de prêt entre la Tunisie et l’Agence française de développement (AFD), destiné à contribuer au financement du projet de modernisation de l’Office national de la protection civile (ONPC).
Le ministre a par ailleurs souligné que le décret n°99-2428 du 1er novembre 1999, qui fixe les modalités et procédures d’emploi des volontaires civils par l’ONPC, est également en cours d’amendement. L’objectif est d’attirer un plus grand nombre de volontaires, sachant que l’Office ne compte actuellement que 4 000 volontaires répartis dans 19 associations.
Concernant le secourisme routier, Abdelhafid a évoqué la création de points de secours sur les autoroutes ainsi que de postes de secours sur les plages. Il a ajouté que 2 335 maîtres-nageurs seront recrutés dans ce cadre.
Il a également indiqué que l’ONPC a élaboré un plan national d’évaluation des risques afin de réduire les délais d’intervention, ce plan reposant sur la création de nouvelles unités de protection civile visant à couvrir 70 % des habitants dans chaque gouvernorat.
Par ailleurs, le ministre a rappelé que le gouvernement œuvre à la réduction du déficit budgétaire, afin d’éviter un endettement excessif, en misant sur l’élargissement de l’assiette fiscale, l’intégration de l’économie parallèle et l’incitation des Tunisiens résidant à l’étranger à accroître leurs transferts en devises, sans augmenter les taux d’imposition.
Il a ajouté que le recours à l’endettement extérieur n’est pas incompatible avec une politique de souveraineté économique, dès lors que ces financements sont orientés vers des projets de développement rentables, tant sur le plan économique que social.
L’État mobilise en effet ces financements pour des projets structurants tels que le pont de Bizerte, l’autoroute Tunis–Jelma ou encore la construction de barrages.
Le ministre a mis en avant l’amélioration de plusieurs indicateurs économiques, notamment le taux de croissance et le taux d’inflation, soulignant que cela contribue à restaurer la confiance des investisseurs et à relancer l’activité économique.
Il a néanmoins reconnu les difficultés rencontrées dans la gestion des projets bloqués, affirmant que le gouvernement s’emploie à instaurer une nouvelle dynamique pour accélérer leur réalisation.
Enfin, il a nié toute forme de conflit avec les hommes d’affaires respectueux de la loi, invitant ceux qui subissent un harcèlement administratif à contacter directement son département afin de trouver des solutions appropriées.