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Mes Humeurs : Festivals, le temps du lâcher-prise

La Presse L’été de cette année s’annonce très chaud, plus chaud que les précédents, canicule ou pas, en toute saison, le vieux rituel moderne revient: le temps des festivals. 

Chaque année, entre mer chantante et gradins remplis ; entre champs et vestiges historiques (El Jem, Dougga, Carthage, Tabarka…) entre stades et salles de spectacles, des foules par centaines ou par milliers selon la qualité du spectacle (ou selon la promotion qui l’accompagne) se ruent vers ces temples provisoires de la musique principalement et accessoirement aux autres arts (théâtres, folklores…), c’est le temps des pauses et des plaisirs (culturels) partagés. 

La vie du plein défoulement. Familles, amis, jeunes ou âgés en procession font fusion devant les guichets et sur les gradins pour découvrir (et apprécier) leurs vedettes préférées.     

On vient y chercher la magie : le son qui fait vibrer le sol, les voix qu’on connaît par cœur, la sueur partagée comme une promesse.

Mais soyons honnêtes : il se trouve dans des festivals des spectacles qui ne font honneur ni aux programmateurs ni aux organisateurs, des spectacles qu’on aurait préféré éviter. Et pourtant, malgré les navets et les flops, on y retourne chaque année, avec le même enthousiasme et le même engouement. Les festivals, ce sont nos vacances élastiques, notre pain d’été.

un peu décevants, parfois bruyants ; mais tellement vivants et…vivifiants. Pourquoi ? Parce qu’entre la file aux guichets et la critique de l’organisation, il y a ce monde suspendu du plaisir, parce qu’une voix qui résonne sous les étoiles ou un accord d’un luth, un refrain d’une chanson crié à l’unisson avec des centaines d’inconnus (même si ce réflexe est devenu lassant) permet de libérer ses cris (et qui essaie d’oublier ses soucis). Soit !

Dougga a ouvert le bal du calendrier, Hammamet arrive ( le 11 juillet). Le Festival international de musique symphonique d’El Jem suivra (le 12 juillet). Carthage, qui n’a pas tenu encore sa rencontre de presse habituelle, ouvrira ses portes le lendemain (le 13 juillet). Les comptes rendus seront évidemment rapportés par notre service culturel. 

J’apprends que cette session réserve une surprise de taille : la programmation d’un spectacle appelé La Nuit des Chefs, produit par le Théâtre de l’Opéra de Tunis. 

Le concept de ce spectacle ( à la lumière de son argumentaire) semble être nouveau et ambitieux. ! Les représentations auront lieu à Hammamet (le 13 juillet) à El Jem (le 20 juillet) et à Carthage ( le 1er août). La Nuit des Chefs réunit dans le même temps et au même lieu trois chefs notoires, Mohamed Makni, chef d’orchestre, compositeur et violoniste, Shady Garfi, compositeur ; Rachid Regragui, chef d’orchestre et compositeur marocain, Mohamed Rouatbi, chef d’orchestre (OST) et Lotfi Saïdi altiste, directeur de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger.

Chacun d’eux dirigera l’Orchestre symphonique tunisien (OST) et le Chœur de l’Opéra de Tunis et les musiciens, les solistes et les choristes. Au programme : une plongée dans les créations patrimoniales méditerranéennes et une interprétation des œuvres classiques occidentales. A priori, cette nuit de musique (classique et apparentée), associée à l’ensemble des autres spectacles, tissera-t-elle entre les musiciens un réseau de relations artistiques prometteuses ? Espérons.  

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