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Libérer l’administration de ses plaies 

Editorial La Presse

Qu’est-ce que le gouvernement doit faire au cas où il serait établi qu’une ou plusieurs entreprises publiques employant des centaines de fonctionnaires titulaires et parfois temporaires ne fournissent aucun rendement? Dans la mesure où leurs interventions ou les services qu’elles sont censées rendre aux citoyens sont comptabilisés zéro performance et que les agents et cadres qui y exercent vont jusqu’à déserter leurs lieux de travail et ne s’y rendent qu’à l’occasion de sit-ins ou de mouvements de protestation visant l’augmentation des salaires ou l’amélioration des conditions de travail. Laquelle mission est inscrite au registre des absents que personne ne cherche à poursuivre administrativement ou même ne s’inquiète des longues périodes de leur absence.

Et quand le Président de la République évoque cette épineuse question et donne ses instructions claires et tranchantes pour y trouver une solution radicale, des forces réactionnaires, se présentant comme les protecteurs assurant la mission de préserver le système administratif national qui a eu le grand mérite d’avoir sauvé la Tunisie quand le pouvoir était à la portée de quiconque, se mobilisent pour dénoncer les mesures que prévoit la présidence de la République.

Dont en premier lieu la suppression pure et simple de ces institutions qui engloutissent des fonds publics considérables qui auraient servi, plutôt, au financement des projets porteurs proposés par des milliers de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et du système national de la formation professionnelle, sans trouver une  oreille attentive auprès des décideurs, soit par manque de crédits nécessaires, soit par absence de volonté.

Aussi les propositions présidentielles ont-elles reçu un écho favorable auprès des citoyens désireux de rompre définitivement avec les pratiques révolues marquées, comme chacun le sait, par les manigances, œuvre de certaines parties impliquées ouvertement dans le processus tendant à entraver la dynamique de changement conduite par le Chef de l’Etat.

Il reste à savoir quand les autorités administratives vont se mobiliser en vue de concrétiser, dans les faits et la réalité, les appels présidentiels.

En plus clair, on se pose la question de savoir si l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) aura le temps nécessaire, avant son congé annuel coïncidant avec le 1er août prochain, d’examiner, au moins, en commission, un projet de loi portant sur la matérialisation de l’appel présidentiel dont l’objectif est de débarrasser le budget national des pertes évaluées à des milliards s’évaporant d’année d’année.

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