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Tunisair : Un prestige à reconquérir

Editorial La Presse

Des licenciements et des nominations au sein de la compagnie Tunisair. Une «opération-purge» grand format qui, au-delà des derniers incidents qui ont perturbé l’activité de notre transporteur national, vient conforter, de belle manière, le nouveau mode opératoire fixé par le Chef de l’Etat et qui fait de l’utilité, de l’efficacité et de l’engagement, des paramètres irréversibles.

Ces nouvelles mesures annoncent, en quelque sorte, l’entrée effective du plan de redressement recommandé par le Président de la République pour non seulement sauver notre compagnie stratégique mais aussi pour l’aider à retrouver une meilleure opérationnalité, éliminer, d’une manière radicale et définitive, toutes les sources de dysfonctionnements, améliorer l’expérience-voyageur, s’aligner ainsi sur les standards internationaux, notamment en termes de qualité et de sécurité, pour que Tunisair reconquière, du coup, sa crédibilité et son rayonnement à l’international.

On se rappelle d’ailleurs que lors de son entretien, le 12 mai dernier, avec le ministre du Transport, le Chef de l’Etat a encore une fois rappelé toute l’importance, l’urgence même, «de restaurer le prestige de la compagnie». Car, malgré toutes les tergiversations, Tunisair «est et restera une source de fierté nationale».

Cette question de revalorisation du niveau de fonctionnalité est d’autant plus urgente que notre compagnie phare n’a cessé, depuis quelques années déjà, de multiplier les contre-performances pour devenir une charge financière lourde pour le Trésor et une source de nuisance, alors qu’elle est supposée être un repère économique et un baromètre de fiabilité.

Nous dirons même que les nouvelles nominations au sein de Tunisair sont un rappel à tous les acteurs et tous les responsables que «la bataille nationale» de relance économique, même si elle est actuellement sur la bonne voie, est encore longue et que seuls les plus méritants resteront aux premiers rangs.

 Mais ces principes de conduite ne se limitent pas, de toute évidence, au transporteur national, ils le dépassent pour impliquer les différentes entreprises publiques et toutes les administrations. En effet, en dépit des belles avancées enregistrées au niveau des programmes d’assainissement, le mauvais management, la corruption, le favoritisme ou encore le clientélisme occupent toujours, comme le soutient le Président de la République, des proportions importantes.

De ce fait, et à défaut de se répéter, il n’y aura pas de répit tant que le lifting ne sera pas total. En effet, la conjoncture reste complexe et les défis auxquels le pays est confronté le sont encore plus pour se permettre tout désengagement ou toute oisiveté.

Et il n’est point nécessaire de rappeler que notre pays dispose de tous les atouts pour gagner son pari, surtout avec cette nouvelle génération de compétences qui piaffe d’impatience pour non seulement agir mais aussi et surtout servir. Une génération, somme toute, capable de réussir sa mission.

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