
Sous l’impulsion du Président Kaïs Saïed et conformément à ses directives répétées, on se mobilise afin que les décisions présidentielles concernant l’accession des titulaires de doctorat à un emploi soient concrétisées dans les plus brefs délais.
Au palais du Bardo, les députés exigent une réponse claire de la part du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
La Presse — Avant-hier, lundi 7 juillet, une journée particulière au palais du Bardo, à l’occasion de la séance-débat ou de questions-réponses entre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et les députés de la nation sur un thème d’une actualité permanente : le recrutement des détenteurs de doctorat en tant qu’enseignants au sein des universités ou en tant que chercheurs dans les différents laboratoires de recherche dépendant des différentes entreprises publiques ou même des laboratoires privés.
Avec pour toile de fond la concrétisation de la décision historique prise, il y a près de trois mois, par le Président de la République concernant l’inclusion de quelque dix mille docteurs au chômage dans les institutions publiques et privées d’enseignement, de recherche et aussi au sein de l’administration qui manque cruellement de cadres diplômés du supérieur tout en dégageant une inflation de fonctionnaires désœuvrés qui ne trouvent même pas de pupitres pour s’installer.
Puisqu’en réalité, ils ont été recrutés sur la base d’un clientélisme de bas étage pour barrer la route aux enfants du peuple compétents et désireux de servir la communauté nationale qui a consenti tous les sacrifices possibles pour qu’ils accumulent les connaissances et l’expertise nécessaires à la promotion de la Tunisie au rang des pays développés.
Malheureusement et en dépit de l’engagement répété du Chef de l’Etat à ce qu’aucun Tunisien ne soit à l’avenir privé injustement d’apporter sa contribution spécifique à l’œuvre nationale de construction et d’édification, l’administration publique peine toujours à suivre le rythme imposé par le Président et tarde encore à mettre en œuvre ses directives.
Et quand on se rappelle tout ce qui a été fait pour que les 12 mille instituteurs et professeurs de l’enseignement secondaire intérimaires soient recrutés officiellement et quand on évoque le projet de loi historique ayant aboli, à jamais, le système de la sous-traitance, ce type d’esclavagisme moderne, et ayant permis à des centaines de milliers de citoyens et de citoyennes d’accéder à leur droit absolu à la dignité et à la fierté légitime d’appartenir à la Tunisie du 25 juillet, l’on a le droit de se poser la question : pourquoi les doctrants attendent encore que leur dossier soit pris en considération et qu’on leur prête l’attention qu’ils méritent ?
D’autant plus que leur situation est au front des préoccupations du Chef de l’Etat, qui a reçu à plusieurs reprises les responsables de leur coordination, leur a rendu visite au siège du ministère de l’Enseignement supérieur à l’avenue Ouled-Haffouz, à l’époque où ils organisaient un sit-in de plusieurs mois, et donnait régulièrement ses directives à la Cheffe du gouvernement en vue de résoudre la problématique.
Non en tant qu’une faveur particulière, mais en tant qu’un droit absolu, à l’instar d’autres catégories comme les jeunes médecins qu’on cherche à préserver, à tout prix, des sirènes de l’émigration et les tentations des chasseurs de têtes pensantes.
Et encore plus, le recrutement des doctorants au chômage constitue pour eux un message d’une importance historique leur indiquant que la communauté nationale a besoin de leur expertise et aussi un avertissement aux «chasseurs de compétences nationales», en leur disant, haut et fort, que la Tunisie n’abandonnera jamais ses fils et ses filles.
Et que le 25 juillet, le processus qui a réconcilié les Tunisiens avec leur patrie, ne permettra jamais que ses richesses profitent à ceux qui ont pillé, durant de longues années, nos terres et notre mémoire et qui continuent à faire de même de nos jours.
Sauf qu’ils ont oublié, par cécité, qu’aujourd’hui, la Tunisie a décidé de se prendre en charge et d’assumer pleinement sa mission de partenaire, à part entière, dans l’œuvre internationale de progrès et de civilisation.