La Tunisie figure parmi les cinq pays africains les plus touchés par les embouteillages, selon le classement mi-2025 de la plateforme internationale Numbeo, spécialisée dans l’analyse comparative des conditions de vie à travers le monde. Avec un indice de trafic de 131,7 et un temps de trajet moyen de 33,4 minutes, le pays se hisse à la 5ᵉ place à l’échelle continentale, juste devant le Maroc (130,8).
Ce classement place la Tunisie derrière des géants urbains comme le Nigeria, qui domine largement avec un indice de 334,9, suivi du Kenya (235,7), de l’Égypte (228,7) et de l’Afrique du Sud (186,5). Si les niveaux de congestion y sont moins extrêmes qu’en Afrique subsaharienne, les chiffres tunisiens traduisent toutefois une pression croissante sur les réseaux de circulation, en particulier dans les grandes agglomérations.
La capitale Tunis illustre bien cette dynamique. Elle enregistre un indice de trafic local de 169,25 et un temps de trajet moyen dépassant 41 minutes, selon les dernières données de Numbeo. Des valeurs qui témoignent d’une saturation accrue des axes routiers, aggravée par la faiblesse des transports collectifs structurés et l’augmentation constante du parc automobile.
L’indice d’inefficacité du trafic s’élève quant à lui à 128,5, tandis que l’indice d’émissions de CO₂ liées au trafic dépasse les 4 700 points. Des signaux qui traduisent des impacts à la fois économiques, environnementaux et sociaux, et soulignent l’urgence d’investir dans des solutions de mobilité plus durables.
Malgré ce contexte, la Tunisie conserve une position médiane dans le classement continental, loin devant plusieurs autres pays du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest. Cette position offre au pays un levier stratégique pour amorcer une transition vers des infrastructures intelligentes, incluant tramways, bus à haut niveau de service, et incitations à la mobilité douce.
Classement Numbeo 2025 – Indice de trafic en Afrique
