Accueil Sport L’USBG et l’ASG dans la tourmente : Sombre avenir…

L’USBG et l’ASG dans la tourmente : Sombre avenir…

L’USBG et l’ASG, encore en pleine crise, n’ont pas repris les entraînements. De très mauvais augure à un mois du coup d’envoi du championnat. 

La Presse — Malgré le tout récent communiqué du Bureau fédéral qui a maintenu la date du 9 et 10 août pour le démarrage de la saison 2025 / 2026, deux clubs, l’USBG et l’ASG, n’ont pas à ce jour entamé leur préparation. Un fait très particulier pour ne pas dire inédit dans un championnat professionnel. Même chez les amateurs des divisions inférieures, on n’a jamais vu une telle nonchalance et un tel manque de sérieux.

Les deux clubs, qui ont beaucoup souffert la saison écoulée et ont tremblé jusqu’aux ultimes journées pour assurer leur maintien, n’ont pas visiblement retenu la leçon. Cette saison, ils seront sans doute confrontés à des difficultés encore plus aiguës qui risquent de leur faire perdre leur place parmi l’élite. Pourtant, le sort d’un club voisin, l’UST, qui est rétrogradé à l’issue de la saison 2024/ 2025  en Ligue 2 pour avoir mis du retard dans la préparation de l’intersaison, est encore chaud et présent à l’esprit.

Les deux clubs courent, sauf miracle, le grand risque de faire un mauvais départ et de connaître au final  le même destin que celui des Tataouinis. 

Les mêmes soucis  

L’USBG et l’ASG ont plus d’un point commun entre eux. À leur tête, une crise financière des plus aiguës qui se complique de jour en jour au point de paraître insurmontable. Leurs comités de direction, tous les deux provisoires, sont pris entre le marteau et l’enclume. Ils sont incapables de continuer à gérer l’ingérable et devant l’impossibilité aussi de céder la place.

On se demande ce qui retient leurs deux présidents respectifs, Fethi Hlel et Mohsen Bouchâa, de présenter leur démission ? La même raison les empêche sans doute de recourir à cette décision. Faute de la tenue d’assemblée générale élective, ils sont obligés de tenir une assemblée générale évaluative avant  de passer le relais. Mais cette assemblée n’est possible qu’une fois le rapport financier certifié par des commissaires aux comptes, et prêt pour être présenté aux adhérents.

Mais ni l’USBG ni l’ASG ne peuvent le faire dans les prochains jours. Dans les deux camps des Jaune et Noir de Ben Guerdane et des Rouge et Noir de Gabès, le flou est donc  total concernant les chiffres du déficit et des dettes à éponger pour pouvoir obtenir la licence de participation au championnat.

Même si les estimations, en l’absence de chiffres officiels, font état de plusieurs centaines de milliers de dinars.  Des montants qui, même s’ils ne semblent pas assez importants sur le papier par rapport à d’autres clubs plus endettés, ne seront pas faciles à collecter en très peu de temps. La seule lueur d’espoir qui reste pour ces deux clubs en grande difficulté, c’est une dérogation de la Fédération, chose impensable après le sursis d’un an accordé par la Fifa et la CAF l’été dernier.

À défaut, et c’est la solution la plus plausible, une prise en charge des dettes colossales pour des clubs sans ressources et leur prélèvement progressif via les droits TV sur deux ou trois saisons. 

La fuite des meilleurs éléments  

Les joueurs piliers des deux équipes, qui ont pressenti les effets de la crise, se sont empressés de trouver refuge chez d’autres clubs qui ont les moyens de renforcer leur effectif. L’USBG n’a pu ainsi retenir la grande majorité de ses joueurs et à leur tête son portier numéro un, Noureddine Farhati, parti au ST et le numéro deux, Béchir Abbassi,  retourné à l’ASM.

L’ASG, quant à lui, a perdu son meilleur attaquant de pointe, Houcine Mansour, engagé par le club marsois et la pièce maîtresse de sa défense centrale, Dhia Mâatougui, qui a signé pour l’USM. Devant des effectifs fortement dégarnis et vidés de leurs pions les plus importants, peu d’entraîneurs sont prêts à s’aventurer dans une mission qui aurait peu de chance d’être une réussite. Ça va être très dur pour l’USBG et pour l’ASG de redresser la barre et même de sauver ce qui peut l’être. 

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