Accueil Culture Retour sur le Festival International de Dougga : Les 7 guitares de Nor-Be

Retour sur le Festival International de Dougga : Les 7 guitares de Nor-Be

Etait-ce la magie des lieux ? L’écho des pierres millénaires ? La densité de l’histoire ? Le fait est que même Bach ne s’offusqua pas d’être ainsi modernisé, et que le toréador de la Carmen de Bizet accepta élégamment d’être mis au goût du jour.

La Presse — Il y en avait 7, lustrées, rutilantes, installées en front de scène et porteuses de toutes les promesses.

Nor-Be, compositeur mais aussi guitariste ce soir- là,  les invitait toutes à se faire entendre, jouant sur leur son, leur adaptation au morceau à interpréter, alternant parfois de l’une à l’autre pour revenir à la première.

Mais privilégiant certainement la guitare vedette pour les morceaux clés, ceux de ses solos, réduisant les autres à de simples figurations.

C’était sur la scène du théâtre de Dougga, scène qui, aussi grandiose fut-elle, se révélait presque trop petite pour le magnifique aréopage réuni ce soir- là : le jeune orchestre symphonique de Barcelone, soit quelque 70 musiciens venus de l’autre côté de la Méditerranée pour participer à un dialogue musical entre deux univers.

Le pari du compositeur Nor-Be était audacieux : allier les vibrations contemporaines de la guitare électrique aux harmonies classiques des cordes et du piano.

Alterner solos nerveux des cordes à la douceur envoûtante de la flûte. Etait-ce la magie de Dougga ? L’écho des pierres millénaires ? La densité de l’histoire ? Le fait est que même Bach ne s’offusqua pas d’être ainsi modernisé, et que le toréador de la Carmen de Bizet accepta élégamment d’être mis au goût du jour.

Alors, bien sûr, si le pas de deux des danseurs invités en intermède était gracieux, le solo un peu plus insolite, l’interprétation à deux voix de « Layali Echbilia » fut un magnifique moment de grâce.

Une suggestion tout de même aux organisateurs du festival : pourquoi ne pas programmer les spectacles plus tôt dans la soirée, et offrir au public, outre concerts et représentations, la gloire sans nulle autre pareille des couchers de soleil sur la plaine que domine l’amphithéâtre?

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