Accueil Culture Saint Levant à la 59e édition du festival international de Carthage : Un concert très attendu !

Saint Levant à la 59e édition du festival international de Carthage : Un concert très attendu !

L’artiste revendique fièrement ses origines palestiniennes et porte, à travers ses chansons comme dans ses prises de parole publiques, un message fort en faveur de la libération de la Palestine.

La Presse — Les nombreux fans tunisiens du jeune chanteur et poète Saint Levant ont été déroutés quand son affiche a été retirée quelques heures après sa publication dans l’annonce du programme officiel du Festival international de Carthage, mardi dernier, sur les réseaux sociaux, croyant à une annulation. Ils ont, heureusement, vite repris leur enthousiasme quand la responsable de l’information et de la communication du festival a réfuté cela en indiquant que l’affiche allait être remplacée par une autre!

La nouvelle affiche a mis, certes, du temps à être publiée mais a fini par prendre sa place parmi celles des autres artistes programmés dans la 59e édition du festival prévue du 19 juillet au 21 août 2025.

Car, ses fans sont nombreux en Tunisie et son concert est très attendu ! Après un séjour en avril dernier parmi nous dans le cadre d’une résidence artistique avec «Ratchooper», l’artiste revient en force pour monter, le 5 août prochain, pour la première fois sur la scène mythique de Carthage. Il avait déjà rencontré une partie de son public tunisien en 2023, lors d’un concert plus intimiste donné dans un club privé à Gammarth.

De son vrai nom Marwan Abdelhamid, Saint Levant est né le 6 octobre 2000, à El Qods, pendant la deuxième Intifada, d’une mère franco-algérienne et d’un père serbo-palestinien. Il a grandi pendant dix ans à Gaza, à laquelle il a dédié son premier EP «From Gaza with Love». Lors des attaques sionistes de la ville en 2007, Marwan et sa famille ont été contraints de fuir en Jordanie, où il a passé le reste de sa jeunesse avant de s’installer à Los Angeles. 

Puisant son inspiration de ses origines, avec des influences qui combinent la musique arabe traditionnelle, le R&B et le hip-hop, Saint Levant embrasse la pluralité de son propre héritage culturel, la communauté arabe à travers le monde et la lutte palestinienne.

Ses chansons, écrites en arabe, en français et en anglais, ont captivé un public mondial grâce à leur attrait international. 

Il ne se limite pas à chanter l’amour : son œuvre, profondément personnelle et résolument politique, aborde l’exil, les racines et l’identité arabe. A travers chaque mot, chaque son, chaque image et chaque style vestimentaire, il raconte une histoire chargée de sens.

L’artiste revendique fièrement ses origines palestiniennes et porte, à travers ses chansons comme dans ses prises de parole publiques, un message fort en faveur de la libération de la Palestine.

Il suffit de regarder le très émouvant clip de sa chanson «Deira», tourné dans les paysages de Jordanie aux côtés du jeune rappeur gazaoui MC Abdul (15 ans), pour saisir la portée de son message. Révélé en février 2024 et cumulant plusieurs millions de vues, le clip rend hommage à Gaza à travers l’hôtel Deira — conçu et géré par son père, architecte et entrepreneur — détruit par les frappes sionistes depuis le 7 octobre 2023.

Surplombant la mer à Al-Rimal, l’hôtel était autrefois l’une des plus belles structures de la ville et l’endroit où Marwan se sentait vraiment chez lui. L’artiste l’imagine comme un lieu de retour : une destination personnelle, un point de repère symbolisant une Palestine libre. La chanson est extraite de son premier album éponyme sorti en avril 2024. Un second opus, intitulé «Love Letters», a vu le jour cette année, porté par des titres aux sonorités hybrides, dont le très viral «Kalamantina», qu’il interprétera sans doute sur la scène de Carthage.

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