
Le navire humanitaire “Handala”, parti du port italien de Gallipoli ce dimanche, transporte des militants de plusieurs pays, dont la Tunisie, dans une tentative symbolique de briser le blocus imposé à la bande de Gaza.
Parmi les passagers figure Hatem Layouini, membre du bureau politique du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (Watad). Le navire, une ancienne embarcation de pêche construite en 1968, ne transporte que des civils et quelques dons humanitaires. Il s’agit de la 36ᵉ mission de la Flottille de la Liberté, coalition internationale qui œuvre depuis plusieurs années à dénoncer les violations du droit international dans les territoires palestiniens occupés.
La traversée, prévue sur sept jours, se déroule dans un contexte marqué par une aggravation dramatique de la situation humanitaire à Gaza. Des appels de détresse ont été lancés récemment depuis l’enclave palestinienne, où les ambulances ont retenti en chœur pour alerter sur la famine et la dégradation du système de santé.
Les organisateurs de la mission affirment ne pas s’attendre à atteindre Gaza, citant les précédentes interventions de la marine israélienne. Le dernier navire ayant tenté une opération similaire, le “Madeleine”, avait été arraisonné en juin 2025, ses occupants arrêtés puis expulsés.
La dernière mission à avoir réussi à accoster à Gaza remonte à 2008. Les militants affirment que cette traversée n’est pas une simple mission logistique mais bien une action de protestation pacifique, un cri contre l’impunité et le silence international face aux souffrances du peuple palestinien.