
Des locations collées partout : Monastir lance la chasse aux affiches
La municipalité de Monastir a alerté sur l’ampleur préoccupante du phénomène d’affichage anarchique d’annonces de location sur les murs des établissements publics, les panneaux de signalisation et les équipements municipaux, altérant l’esthétique urbaine et menaçant la sécurité routière.
Selon les constats municipaux, les murs et façades de plusieurs bâtiments publics emblématiques – notamment l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba, ses cliniques externes, l’école primaire 1er Juin, la clinique de médecine dentaire, la faculté de pharmacie, ainsi que le centre des finances – sont envahis par des affiches publicitaires de particuliers proposant des logements meublés à la location, à la journée ou à la semaine, ciblant notamment les étudiants, le personnel soignant et les vacanciers.
Les stations de la Société régionale de transport du Sahel, les poteaux électriques et les panneaux de signalisation ne sont pas épargnés. Certains affichages vont jusqu’à suspendre des banderoles plastifiées avec des fils métalliques, occupant illégalement l’espace public pendant de longues périodes, parfois toute l’année.
Makram Chouikha, secrétaire général chargé de la gestion municipale, a dénoncé un comportement “étranger à la culture urbaine de la ville”, soulignant son impact négatif sur l’image de Monastir. Il a qualifié ces actes “d’atteinte manifeste au domaine public”, passible de sanctions légales.
“Il est inadmissible de transformer les équipements collectifs, notamment les panneaux de signalisation, en supports publicitaires illégaux”, a-t-il déclaré, mettant en garde contre les risques accrus d’accidents de la route.
Chouikha a également rappelé que toute forme de publicité est soumise à une autorisation préalable délivrée par la municipalité, et qu’elle doit être effectuée par des entités agréées disposant de licences officielles, ce qui n’est pas le cas des particuliers ou des courtiers responsables de ces affichages.
La municipalité a annoncé le lancement imminent d’une campagne de répression ciblant ces pratiques illégales, assortie de poursuites pour atteinte au domaine public et publicité sans autorisation légale.