Accueil A la une Transition énergétique : Le secteur bancaire, un pivot incontournable

Transition énergétique : Le secteur bancaire, un pivot incontournable

Depuis quelque temps, on assiste à une implication totale des banques tunisiennes dans l’effort national de transition énergétique, à tel point qu’elles sont devenues, en quelque sorte, l’un des pivots incontournables de ce processus.

La Presse —Tous les indicateurs laissent penser que la Tunisie est en mesure de gagner son enjeu énergétique. En effet, notre pays n’a cessé, depuis quelque temps, de réaliser, de l’avis même des instances internationales spécialisées, des avancées encourageantes, ce qui lui permet d’améliorer, nettement, son indice de transition énergétique et d’améliorer, ainsi, son niveau de performance.

Mais ce qui importe beaucoup plus que le résultat en lui-même, c’est le niveau d’engagement et cette mobilisation générale pour réussir cette transition stratégique. Toutefois, la palme devrait revenir, certainement, au secteur bancaire qui fait preuve d’une adhésion totale à ce processus, grâce notamment à des politiques de financement innovantes, qui encouragent surtout les technologies propres et les pratiques durables.

On retient ainsi la détermination des banques tunisiennes à accompagner les entreprises tunisiennes dans leur processus de transition à travers notamment la diversification des mécanismes financiers, la consolidation des incitations, la multiplication des partenariats stratégiques et le soutien à l’investissement.

Cette assistance aux entreprises porte essentiellement sur la transformation managériale à travers notamment la valorisation des projets verts, et la décarbonation au niveau des processus d’exploitation et de fabrication.

Servir les paramètres  de performance

Une transformation que tout le monde qualifie de stratégique, car une fois bien conduite, elle apporterait beaucoup à l’entreprise en termes de réduction des frais opératoires, d’amélioration de la compétitivité, de la rapidité d’exécution et, d’une manière générale, de renforcement des paramètres de performance.

Il est utile de rappeler que la question d’efficacité énergétique et de la décarbonation n’est pas un simple choix mais plutôt, comme le rappelle un responsable financier, «un impératif de survie », surtout, soutient-il, qu’une «nouvelle taxe carbone entrera en vigueur, à partir de 2026, et qui concernera, dans un premier temps, six secteurs économiques ». Le bilan carbone des entreprises serait donc déterminant dans le niveau de performance de l’entreprise, qu’elle que soit sa catégorie. 

Nous ne devons pas oublier que la nouvelle taxe carbone (mise en application du Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières «Macf ») et l’engagement de l’Union européenne de réduire de 55 % ses émissions carbones d’ici 2030 placeront notre économie face à de nouvelles responsabilités.

Ce qui fait que les entreprises tunisiennes sont dans l’obligation de s’aligner rapidement à cette tendance pour résister à la concurrence et surtout éviter les opérations de délocalisation.

Les spécialistes reconnaissent, en effet, que «dans un nouveau contexte international marqué par les pressions technologiques, climatiques et environnementales, la garantie d’une production bas carbone durable et l’élargissement du niveau de compétitivité verte sont des alternatives stratégiques notamment pour un tissu économique reposant essentiellement sur les PME». 

Un tel pari nécessite, toutefois, «des dispositions particulières ». Il s’agit d’abord de l’innovation à travers «la modernisation totale des processus de productions». Il s’agit aussi de l’optimisation des investissements durables et des financements verts et l’élargissement de l’ouverture sur les marchés extérieurs.

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