Accueil A la une Latifa Arfaoui au Festival de Carthage : entre nostalgie et hommage à la Tunisie

Latifa Arfaoui au Festival de Carthage : entre nostalgie et hommage à la Tunisie

La chanteuse tunisienne basée en Egypte Latifa Arfaoui s’est produite, vendredi soir, sur la scène de l’amphithéâtre romain de Carthage devant un public assez nombreux.

Ce spectacle a été donné dans le cadre de la 59ème édition du Festival International de Carthage, coïncidant avec la célébration du 68ème anniversaire de la Fête de la République (1957-2025).

La star de la musique pop arabe a fait un retour mitigé à Carthage après une absence de près sept ans. Son précédent spectacle en 2019 était présenté dans le cadre de la 55ème édition du Festival International de Carthage.

En guise d’hommage à la Tunisie, Latifa a interprété une de ses nouvelles chansons en dialecte tunisien qui s’intitule « Nhebek » (Je t’aime) dans laquelle elle exprime son amour, sa fierté et sa gratitude pour sa Patrie.

Accompagnée par la Troupe Nationale de Musique dirigé par le Maestro Youssef Belhani, Latifa, de son nom de scène, a interprété un bouquet de ses nouvelles et anciennes chansons dont des tubes à succès en dialectes tunisien et égyptien.

De ses anciens albums, Latifa a interprété des ballades romantiques ancrées dans le patrimoine local comme « Lemdina elarbi », « Inchallah Terjaa lya » ou encore en égyptien « Ya Sidi Massi Alina », « Hobbak Hadi », « Baheb Fi Gharamak », « Kerehtak ».

En toute aisance, la chanteuse a profité de l’enthousiasme de ses fans. Elle a gagné les faveurs du public qui chantait en chœur et s’est parfois contentée d’interpréter les passages du début cédant le micro à la chorale de fans.

La performance était loin de camoufler les capacités vocales limitée de l’artiste, aujourd’hui âgée de 64 ans, en comparaison avec ses débuts.

L’artiste avait fait ses débuts en Tunisie avant de s’installer en Egypte et entamer une carrière arabe depuis près de de quatre décennies au cours de laquelle elle a collaboré avec de grands compositeurs à l’instar de Baligh Hamdi, Mohamed Abdelwaheb et Ammar Cherii.

Ayant à son actif un large répertoire composé d’une vingtaine d’albums et de singles, l’artiste est aussi lauréate de plusieurs récompenses dont le prestigieux prix World music Award 2004 de la meilleure artiste arabe,

Latifa a clôturé sa performance avec “Ahimou Bi Tounès al Khadra”, ancienne chanson patriotique composée par l’artiste irakien Khadem Essaher. Ce tube est un hymne à la Tunisie à l’occasion de la fête de la Répulique et que l’artiste a interprété avec ses fans connaissant la plupart de ses chansons par cœur.

Sous la direction du maestro Belhani, les musiciens tunisiens ont assuré avec brio ce qui a aidé à maintenir le rythme de la soirée marquée par des moments de tiédeur.

Latifa a fait un retour à demi-teinte sur la scène de l’amphithéâtre de Carthage qui l’avait plusieurs fois accueilli depuis ses débuts.
Quoique sa popularité et son énergie sur scène n’étaient pas toujours au rendez-vous, les anciens succès de Latifa demeurent gravés dans la mémoire et la voix de la chorale de ses fans.

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