
L’évolution de la situation économique en Tunisie suscite l’intérêt des grandes institutions financières internationales, dont notamment la Banque mondiale (BM), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) et, plus particulièrement et plus proche de nous, la Banque africaine de développement (BAD).
En effet, au vu des projets et des multiples prêts et subventions accordés à la Tunisie, les avis, les analyses et autres recommandations, rendus publics par cette banque, sont jugés pertinents et objectifs et dont les décideurs de notre pays doivent s’inspirer positivement, appelés à les prendre en considération pour l’élaboration des plans de redressement dans le but de réaliser la croissance et le développement sur des fondements solides.
Ce qui est encore plus positif, ce rapport de la BAD reprend, d’une manière indirecte, à son compte le sacro-saint principe si cher au Président de la République, Kaïs Saïed, qui souligne la nécessité de compter sur soi, tout en optant pour un meilleur ciblage des subventions ainsi qu’une meilleures valorisation des richesses naturelles de la Tunisie, plus précisément le phosphate, le tourisme, l’apport des TRE, etc.
On relève, à partir de ce même rapport, que le pays dispose d’un capital national diversifié, mais qui demeure sous-exploité à cause de certaines défaillances d’ordre structurel dont la mauvaise gestion des richesses énergétiques et minières, la situation dégradée des petites et moyennes entreprises, le déséquilibre entre la formation et les besoins du marché de l’emploi et un secteur bancaire peu inclusif.
Ainsi, et à la suite de ce diagnostic, le rapport de la BAD prône à la une transparence accrue des flux et des contrats financiers en vue de garantir une plus grande valorisation des ressources naturelles, réduire les dépenses sans porter préjudice aux populations vulnérables, outre l’introduction d’une réforme budgétaire, tout en mettant en place une meilleure convergence institutionnelle, un projet cher au Chef de l’Etat.
Il est espéré, par ailleurs, que l’accès à la santé sera amélioré dans les zones dites reculées grâce, entre autres, à l’élaboration d’une cartographie numérisée des besoins et à une meilleure répartition des professionnels de santé.
En tout état de cause, la BAD reste optimiste quant aux prévisions et aux perspectives de croissance en Tunisie, laissant entendre une hausse de 1,9% d’ici à la fin de l’année en cours, 2,8% en 2026 et 3,9% en 2027, alors que l’inflation et le déficit budgétaire se dirigent vers une tendance baissière tout en enregistrant une nette amélioration des exportations associée à une hausse des prévisions d’investissements.
Il ne faut pas, toutefois, s’endormir sur ses lauriers, mais plutôt redoubler de vigilance en vue de répondre aux attentes et aux aspirations du peuple pour une vie plus digne et plus prospère.