Accueil A la une Petites et moyennes entreprises tunisiennes : Cap sur l’innovation et l’internationalisation

Petites et moyennes entreprises tunisiennes : Cap sur l’innovation et l’internationalisation

Ce n’est certainement pas un hasard si le Chef de l’Etat recommande, à chaque fois que l’occasion se présente, de «surmonter tous les obstacles auxquels font face les PME, notamment l’exclusion financière, et de parachever les projets bloqués ou qui n’ont pas été achevés malgré la disponibilité des fonds».

La Presse — Les petites et moyennes entreprises tunisiennes, comme le soutient une enquête réalisée par la BEI, connaissent, depuis quelque temps, une dynamique engagée, ce qui justifie un apport plutôt considérable à l’économie nationale. Reste que certains obstacles empêchent cette catégorie de mieux se positionner à l’international.

Il faut donc, comme ne cesse de le recommander le Chef de l’Etat, «surmonter toutes les contraintes auxquelles font faces les PME tunisiennes», pour pouvoir les inscrire dans une logique de performance globale et durable.

L’élargissement de la rentabilité de notre appareil productif, qui commence déjà à mieux se comporter, et la garantie d’une performance durable, constituent des choix fondamentaux du modèle de développement initié par le Président de la République.

Un choix qui repose, lui-même, sur la disponibilité d’un tissu entrepreneurial, notamment un réseau de petites et moyennes entreprises, efficace et assez soutenu.

Certes, nos PME, qui représentent à elles seules plus de 90% du tissu productif national, assurent un apport considérable à notre économie, mais on reconnaît, tout de même, qu’elles n’arrivent toujours pas à traduire concrètement tout le potentiel dont elles disposent. Faute, entre autres, de financement, d’innovation et d’internationalisation. Autant de contraintes qui les empêchent d’explorer convenablement les nouvelles niches de la performance, notamment l’économie verte ou encore les domaines de l’intelligence artificielle.

Et ce n’est certainement pas un hasard si le Chef de l’Etat recommande, à chaque fois que l’occasion se présente, de «surmonter tous les obstacles auxquels font face les PME, notamment l’exclusion financière, et de parachever les projets bloqués ou qui n’ont pas été achevés malgré la disponibilité des fonds».

Restructuration financière

Il est vrai, en effet, que face à une conjoncture économique difficile, des finances complexes et des ressources locales limitées, les PME se présentent comme une parade indispensable à la création de richesses et de valeurs durables.

Le lancement de toute une stratégie nationale, dédiée exclusivement à cette catégorie d’entreprises, conforte davantage ce choix national. Les principaux objectifs de cette nouvelle initiative portent, essentiellement, sur l’amélioration de l’environnement des affaires, l’élargissement du niveau d’accès au financement, l’assouplissement des procédures administratives et la maîtrise de la composante technologique (voir La Presse du 10 février 2025).

D’ailleurs, selon une enquête de la Banque européenne d’investissement, (BEI), sur «les défis des PME tunisiennes en 2025», réalisée en marge de la journée mondiale des petites et moyennes entreprises, «les PME tunisiennes connaissent une dynamique engagée, mais elles demeurent confrontées à des contraintes importantes sur les marchés internationaux». Des contraintes liées, surtout, à «l’intensité concurrentielle, au manque de financement, à la saturation des marchés et à la complexité logistique». Des facteurs qui les empêchent de s’assurer une bonne intégration dans les chaînes de valeur internationales.

Ce qui inquiète encore plus, c’est que ces entreprises opèrent dans des secteurs clés comme l’agroalimentaire, le textile ou l’automobile. Ce qui fait que l’impact est beaucoup plus profond.

L’enquête estime toutefois que les PME tunisiennes sont tout à fait capables de surmonter ces obstacles pour peu qu’elles apportent les corrections nécessaires, à travers notamment la consolidation des investissements innovants et structurants, l’adaptation aux nouvelles tendances du marché international, la multiplication des partenariats stratégiques, la bonne planification commerciale et la garantie de la transparence managériale.

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