
Un séisme de magnitude 8,8 a frappé mercredi au large de la péninsule du Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe, provoquant un tsunami et déclenchant une série d’évacuations massives, ont annoncé les autorités locales et internationales.
Selon les premiers bilans, plusieurs personnes ont été blessées dans la région. Des vagues de 3 à 4 mètres de hauteur ont touché certaines zones côtières du Kamtchatka, inondant partiellement le port de Severo-Kourilsk et une usine de transformation de poisson, tandis que des bateaux ont été arrachés de leurs amarres.
Le gouverneur de la région, Vladimir Solodov, a qualifié le tremblement de terre de “plus grave et le plus important depuis des décennies”.
L’Institut américain d’études géologiques (USGS) a précisé que le séisme s’est produit à une profondeur de 19,3 kilomètres, avec un épicentre situé à 125 km à l’est-sud-est de Petropavlovsk-Kamtchatski, une ville de 165 000 habitants. Une puissante réplique de magnitude 6,9 a été enregistrée peu après.
Joint par téléphone, Yaroslav, un habitant de Petropavlovsk-Kamtchatski, a confié à Reuters : « Le séisme a duré plusieurs minutes, les murs tremblaient, tout le monde paniquait. On avait l’impression qu’ils allaient s’effondrer à tout moment. »
L’alerte au tsunami a été étendue au-delà de la Russie. L’agence météorologique japonaise a ordonné l’évacuation de dizaines de milliers d’habitants de la côte est, rappelant le traumatisme du tsunami dévastateur de 2011. Elle prévoit des vagues pouvant atteindre 3 mètres de hauteur.
À Hawaï, les autorités ont appelé les habitants des zones côtières à se réfugier sur les hauteurs ou, à défaut, aux étages supérieurs des immeubles. Les garde-côtes américains ont ordonné aux navires de quitter les ports en prévision de l’arrivée du tsunami.
« Agissez ! Des vagues destructrices sont attendues », a alerté le service de gestion des urgences de Honolulu sur le réseau social X.