
L’une des plus grandes interprètes contemporaines du répertoire d’Oum Kalthoum offrira au public tunisien une immersion dans l’univers envoûtant de l’astre de l’Orient.
La Presse —Le 16 août prochain, le théâtre antique de Carthage s’apprête à vibrer sous les échos majestueux du tarab classique. Ce soir-là, May Farouk, l’une des plus grandes interprètes contemporaines du répertoire d’Oum Kalthoum, offrira au public tunisien une immersion dans l’univers envoûtant de l’astre de l’Orient. Un rendez-vous rare, empreint de mémoire et d’émotion, inscrit dans la programmation de la 59e édition du Festival international de Carthage.
May Farouk ne chante pas Oum Kalthoum : elle la convoque. Avec respect, ferveur et une maîtrise vocale qui frôle l’intemporel, elle restitue les nuances infinies de ce patrimoine musical qui a façonné l’âme arabe.
Originaire du Caire, formée dans les cercles exigeants de l’Opéra égyptien, May Farouk s’est imposée comme l’une des héritières les plus crédibles de Kawkab Al Sharq. Elle n’imite pas, elle incarne. Elle épouse les grandes œuvres comme Alf Leila wa Leila, Enta Omri, Fakarouni ou encore Al Atlal, en y déposant sa propre sensibilité, dans une fidélité absolue à l’esprit du tarab.
Dans la douceur d’un soir d’août, face aux gradins remplis d’attentes et de souvenirs, le théâtre de Carthage deviendra ce lieu suspendu où le passé et le présent s’embrassent, où les vers d’Ahmed Rami renaîtront sous les étoiles. Ce sera plus qu’un concert : un hommage vivant, un acte d’amour à une époque où la musique était prière, où la voix était destin.