
Les autorités scientifiques russes ont exprimé, lundi, leur inquiétude concernant les perturbations possibles du trafic aérien causées par l’éruption simultanée de deux volcans sur la péninsule du Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe.
Le Klioutchevskoï, plus haut volcan d’Eurasie et l’un des plus actifs (4 750 m), a projeté une colonne de cendres atteignant 6 500 mètres d’altitude, selon l’Institut de volcanologie et de sismologie de l’Académie des sciences de Russie.
« Des explosions ont propulsé un nuage de cendres à 6,5 km au-dessus du niveau de la mer. Le panache s’étend sur 30 km en direction du nord-est. L’activité volcanique représente un risque pour les vols locaux et internationaux », précise l’institution dans un communiqué.
Situé près du village de Klioutchi (environ 4 500 habitants), le volcan se présente sous la forme d’un cône parfait coiffé d’un cratère de 700 mètres de diamètre, avec plusieurs cônes secondaires sur ses flancs. Le Klioutchevskoï, également appelé Klioutchevskaïa Sopka, est entré en éruption mercredi dernier, peu après une série de puissants séismes, dont un de magnitude 8,8, le plus fort dans la région depuis 1952.
Un second volcan, le Kracheninnikov, endormi depuis près de 450 ans, s’est réveillé dimanche, projetant une première colonne de cendres à 6 000 mètres, puis une seconde lundi matin à environ 4 000 mètres.
Le ministère russe des Situations d’urgence a placé le Kracheninnikov (1 856 m) en alerte orange pour l’aviation, avertissant que l’éruption pourrait représenter un danger pour les vols civils.
La péninsule du Kamtchatka, qui compte une trentaine de volcans actifs, est l’une des zones les plus sismiques de la planète, située au point de rencontre entre les plaques tectoniques du Pacifique et de l’Amérique du Nord.